Sur son profil LinkedIn, il affiche le titre d’«Executive Happyender in Chief». Dédramatiser la mort, c’est la nouvelle mission à laquelle s’est attelé Ralph Rimet. Le serial entrepreneur valaisan – il a notamment fondé les start-up Secu4 et Even Hook – dirige aujourd’hui Tooyoo, une plateforme qui permet de gérer en ligne ses dernières volontés et, surtout, de les transmettre à ses proches en cas de décès.

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Testament, résiliation de bail, fermeture des comptes bancaires et des assurances, préférences en matière de funérailles ou encore suppressions des comptes de réseaux sociaux, voire gestion des bitcoins, la liste des tâches à exécuter peut en effet s’avérer longue et douloureuse pour la famille ou les proches.

Il y a peu, la jeune pousse établie sur le campus de l’EPFL s’est vue distinguée par le concours Best of Swiss Web, en remportant à Zurich le Gold Award Innovation 2018. Une reconnaissance prestigieuse pour Tooyoo, née en juillet 2017 dans le giron de La Mobilière. D’où le statut quelque peu hybride de la société. «Nous sommes une SA totalement indépendante de La Mobilière, à qui nous ne transmettons par exemple aucune donnée, affirme Ralph Rimet. Par contre, juridiquement, nous sommes chapeautés par une société sœur de La Mobilière.» A l’avenir, il n’est pas exclu que Tooyoo vole de ses propres ailes, mais pour l’heure, priorité au développement du business model, ajoute-t-il.

Et si Tooyoo n’a pas encore eu à gérer un décès, la start-up de 5 employés compte plusieurs centaines de clients, aussi bien en Suisse romande qu’en Suisse alémanique, un public qui semble plus sensible aux directives anticipées. Le profil type? «Des quinquagénaires, qui s’inscrivent pour eux ou pour leurs parents ou des personnes aux situations familiales compliquées.» Les tarifs pratiqués vont de 39 francs par an à un paiement unique de 599 francs.

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Elisabeth Kim