Le phénomène est désormais total et il demande une profonde réflexion sur le marché du low cost en Suisse. Trois faillites ont en effet touché des petites compagnies «locales» en quelques mois. Et pourtant, d’autres se lancent contre toute logique commerciale. Mais pourquoi? Car c’est indéniablement l’hécatombe pour les petites compagnies suisses d’aviation. Basée à Sion, PowdAir s’est écrasée avant même d’effectuer un seul vol. Des plaintes pour escroquerie pourraient bientôt pleuvoir. Les autorités locales avaient investi de l’argent, en pure perte. Auparavant, c’était Darwin Airline qui cessait ses activités sans gloire, laissant ainsi le canton du Tessin pantois et dépendant du trafic ferroviaire ou routier. Enfin, on se souvient récemment de la retentissante et fulgurante disparition de la compagnie SkyWork qui assurait 60% des vols de l’aéroport de Berne, devenu bien vide pour le coup.

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Une compagnie peut-elle être rentable sur un marché suisse exsangue? Apparemment pas. Et face à ces désastres, finalement logiques, on peine franchement à comprendre la volonté annoncée outre-Manche par des hommes d’affaires de lancer une entité nommée Swiss Skies. Le but serait de relier Bâle aux Etats-Unis avec des prix relativement bas. Les investisseurs cherchent 100 millions pour leur opération. Bonne chance à eux.