C’est une utilisation plutôt ludique de la 3D et, disons-le, pour un usage des plus plaisants. Car il est rare de tomber à côté de la plaque en offrant du chocolat! Un cadeau apprécié, qui constitue aussi un support de communication idéal pour les entreprises. Pour Adrien Fankhauser, 25 ans, l’idée d’y amener une pointe de modernité a fait rapidement tilt. Le jeune homme entend parler de chocolats joliment façonnés par la 3D. Il comprend aussitôt le potentiel commercial de la chose, d’autant plus qu’il travaille alors dans la société de son père, 3D Center à Romanel-sur-Lausanne, active dans ce domaine. «J’ai posé ma lettre de démission pour me lancer dans l’aventure entrepreneuriale.»

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Un atelier au Mont-sur-Lausanne

Le cordon ombilical n’est toutefois pas totalement coupé puisque son père détient 20% de sa société, Go-Choco, créée en mai 2017. Et qu’il peut compter sur son support logistique et administratif. Reste que l’ancien sommelier – qui a fait son apprentissage à l’hôtel Beau-Rivage à Lausanne, suivi de l’Ecole hôtelière de Lausanne – ne connaissait pas grand-chose au monde du chocolat. Première mission: dénicher des artisans chocolatiers de la région avec qui collaborer. La Chocolaterie du Bugnon à Lausanne, Onde de Choc à Echallens et Ch-01 Pure Chocolate au Mont-sur-Lausanne s’embarquent dans l’aventure, lui garantissant ainsi un chocolat de qualité.

Deuxième étape: démarcher les clients. Pour les convaincre, les arguments d’Adrien Fankhauser ne tiennent pas seulement à «la douceur dans les messages publicitaires», mais aussi à celle des tarifs pratiqués. Ainsi, Go-Choco réalise un dessin 3D à partir de la charte graphique du logo ou du visuel demandé par la société pour en réaliser, avec une imprimante 3D, un moule en silicone qui personnalisera une plaque de chocolat de 100 grammes. Le tout pour un coût de 500 francs. Quant au prix de la plaque, elle varie de 10 à 20 francs, en fonction de l’emballage et de la recette demandée. L’idée plaît et de nombreuses PME, tout comme de grandes sociétés telles Hirslanden, Bâloise Assurances ou Alpiq, lui passent commande, parfois pour plusieurs milliers de pièces.

«Après huit mois d’activité, j’étais déjà dans le vert», se réjouit Adrien Fankhauser, de retour de Baselworld, où il a pu présenter ses services chocolatés aux horlogers. Cette année, face au succès rencontré et afin d’assurer l’approvisionnement, le jeune entrepreneur a décidé d’engager son propre artisan chocolatier, d’ouvrir un atelier au Mont-sur-Lausanne en avril et de se fournir exclusivement auprès du grossiste Felchlin, à Schwytz. «Le matériel nécessaire, comme par exemple la tempéreuse, a pu être récupéré auprès d’anciens chocolatiers. Tout s’est emboîté magnifiquement!» Un représentant commercial à Zurich a également été embauché, afin de faire connaître Go-Choco auprès des grandes sociétés suisses et internationales, et un deuxième vendeur est prévu pour la Suisse romande.

Enfin, étant donné que «tout le monde aime le chocolat», Go-Choco souhaite cette année élargir sa clientèle à la branche hôtelière, un domaine qu’Adrien Fankhauser connaît bien, et aux particuliers. Pour ces derniers, l’entrepreneur proposera ces prochains mois, via son site internet, plusieurs déclinaisons possibles (mariage, anniversaire, naissance, etc.), avec la possibilité de personnaliser sa plaque en insérant un prénom. 

 

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Elisabeth Kim