Une grande partie de l'opinion publique s'exprime aujourd'hui sur des plateformes de communication privées, indiquent mercredi dans un communiqué AlgorithmWatch Suisse, la Société numérique et la fondation Mercator Suisse. Dans ce cadre, le public ne peut ni comprendre comment cela se passe et quelle est l'influence sur la société, ni se protéger efficacement contre la manipulation et la discrimination ou contrer les discours de haine et la désinformation.

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Bien que des travaux soient actuellement en cours à ce sujet au sein de l'administration fédérale, avec des résultats attendus d'ici la fin de l'année, ces organisations regrettent un manque de débat ou de propositions concrètes de réglementation en Suisse. Contrairement à l'Union européenne qui a décidé de réglementer globalement les plateformes en ligne pour faire face à ces phénomènes.

Pistes proposées

Dans un document, les trois organisations proposent donc des pistes. Elles demandent par exemple un accès aux données dans les domaines de la recherche, de la société civile et du journalisme. Elles exigent aussi des audits: les algorithmes doivent être contrôlés quant à leurs risques pour les droits fondamentaux et la démocratie. Les suppressions doivent être justifiées, ainsi que des autorités de surveillance, un système de plainte et une procédure de conciliation mis en place.

Les données personnelles sensibles ne doivent pas être utilisées pour le profilage et la publicité. Il convient aussi de mettre un accent sur la protection contre la discrimination sexuelle ainsi que sur l'identification et le financement de la publicité politique et commerciale.

La diffusion de fausses informations par le biais d'algorithmes peut également être contrée en identifiant les "bots", les robots informatiques. Enfin, l'éducation aux médias dans l'espace numérique doit être encouragée en tant que matière scolaire obligatoire, pour une démocratie forte.

Ces revendications sont soutenues par d'autres organisations, comme CH++, Dezentrum, humanrights.ch, Netzcourage, OpenData.ch, Pink Cross ou encore l'organisation alémanique de protection des consommateurs.

A
ats