GRANDE LEVÉE DE FONDS pour Julian Cook. Le fondateur de la compagnie argentine à bas coût Flybondi a récemment récolté 75 millions de dollars pour développer sa jeune pousse. «Le plus grand investisseur est le fonds américain Cartesian Capital. Après avoir misé avec succès dans la compagnie brésilienne Gol, il a investi 45 millions de dollars dans Flybondi. Le fonds japonais Yamasa en a fait de même à hauteur de 10 millions, tout comme une famille européenne propriétaire d’une compagnie à bas coût. Le reste des investisseurs se compose de privés argentins, américains et européens», confie l’ancien patron de Flybaboo installé à Buenos Aires.

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Les 75 millions de dollars récoltés serviront essentiellementà la construction d’un terminal à la base militaire de Paloma (à 20 km du centre de Buenos Aires, ndlr), le leasing de Boeing 737 et à l’emploi. «D’une trentaine de collaborateurs, nous passerons à 250 en fin d’année, en majorité du personnel navigant, et 1500 en 2021», relève Julian Cook. Flybondi aobtenu en juillet des autorisations pour 85 routes, soit 43 pour des destinations en Argentine et 42 internationales. Les vols devraient débuter au dernier trimestre de cette année. «Nous démarrerons avec des vols de Buenos Aires à Cordoba, Mendoza, Bariloche et Iguazu. Au niveau international, nous privilégions dans un premier temps Montevideo et Punta del Este.» La rentabilité devrait être atteinte après trois ans.

Trois principaux challenges devront être relevés. «Nous avons une certaine marge pour réduire les tarifs, mais il y a des minimaux fixés par la loi qui ne nous permettront pas de casser le marché. Ensuite, le projet de terminal nécessite des autorisations, mais le gouvernement actuel appuie notre projet. Enfin, nous devrons nous entendre avec les syndicats», poursuit Julian Cook. A noter que des experts de l’industrie aérienne – Michael Cawley, Montie Brewer, ex-directeur général d’Air Canada et administrateur chez Swiss, Robin Wright, au Conseil de FlyBaboo et Wizz Air Capital – avaient participé au tour de financement l’an dernier. (DE)

DE
Daniel Eskenazi