Avec son initiative «Le droit suisse au lieu des juges étrangers», l’UDC veut introduire la suprématie de la Constitution et des lois fédérales sur le droit international. Cette initiative met l’économie suisse en danger car à la moindre contradiction – même minime – d’un traité avec notre Constitution ou une loi fédérale, l’accord devrait être renégocié. En cas de refus de nos partenaires, la Suisse devrait alors résilier le traité.
«C’est un poison que les initiants veulent injecter dans les veines de notre pays», s’insurge Carmelo Laganà, suppléant romand et responsable de projets chez economiesuisse. Cette initiative instaurerait une incertitude juridique permanente, particulièrement néfaste pour notre économie largement tournée vers l’exportation avec 600 traités économiques qui nous ouvrent les portes des marchés internationaux.
Pour Hugo Van Buel, directeur de Cla-Val Europe, une entreprise active dans la fabrication de vannes automatiques dont le siège européen est basé à Romanel-sur-Lausanne, «ces accords internationaux sont vitaux pour les PME exportatrices car ils facilitent grandement les étapes administratives liées à l’exportation. Les remettre en question, c’est revenir à la politique de dédouanement, c’est impensable.» Pour economiesuisse, «c’est la réputation de la Suisse qui est en jeu. Qui ferait encore confiance à une nation qui peut se réserver le droit de revenir sur la parole donnée?» Personne, c’est une évidence.

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