Mais qui payera les petits entrepreneurs qui ont effectué les travaux sur les chantiers lausannois des immeubles de Bel-Air/Mauborget? Certainement pas la société genevoise Danotee, aujourd’hui en liquidation et dans l’attente d’une décision sur son recours, qui a pourtant encaissé une partie du crédit de construction sans le reverser aux PME, victimes du bout de la chaîne. Danotee est par ailleurs dirigée par les mêmes personnes que la société qui détient les immeubles, Swiss Investment Concept, nous apprend aussi le quotidien 24 heures.
Ce qui fait craindre à l’élu socialiste lausannois Benoît Gaillard que le crédit de construction ait pu être utilisé pour un enrichissement personnel; des suites pénales pouvant alors éventuellement être envisagées par la banque émettrice du crédit. Reste que ce nouveau scandale qui touche la construction en Suisse romande n’est malheureusement qu’un exemple supplémentaire des faiblesses du système actuel qui ne protège aucunement les PME. Un durcissement des lois et des contrôles est prévu ces prochains mois au niveau fédéral afin que les auteurs de faillites multiples et délictueuses soient davantage sanctionnés.

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