La nouvelle a surpris tout le monde: la société britannique d’espaces de travail International Workplace Group (IWG) a accepté de céder l’ensemble de ses activités en Suisse aux groupes J. Safra et P. Peress, pour 120 millions de francs. Les marques d’IGW en Suisse sont les très connues Regus (six sites dans la région lémanique) et Spaces.

«En 2019, un record de surfaces louées a été enregistré en Suisse par des opérateurs totalisant 37 000 m2 à Lausanne, Zurich, Bâle et Genève, explique Nicole Weber, du cabinet immobilier CBRE. Une diversité d’offres locatives flexibles (coworking, bureau à la demande, etc.), regroupées sous le terme générique de «bureaux flexibles», s’est largement répandue en Suisse sous l’effet de changements structurels.» La proportion de bureaux flexibles pourrait ainsi passer de 0,6% (2019) à 1,6% (2025). Parmi les cités les plus fournies aujourd’hui figure la ville de Lausanne qui se place en tête avec une part de 0,9%. Cette évolution a engendré une hausse du nombre d’offres de petite taille sur le marché de la location directe. En outre, certains propriétaires ont tendance à diviser leurs espaces de bureaux en plus petites unités, pour des baux à plus court terme dans des surfaces déjà aménagées.

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Cette flexibilité accordée aux futurs locataires leur permet de proposer des loyers plus élevés. «L’activité des opérateurs sur le marché locatif devrait rester dynamique dans les années à venir, avant de se stabiliser à plus long terme», prédit l’experte de CBRE. Face aux économies d’échelle dont bénéficient les grands opérateurs de bureaux flexibles, la compétition devient plus difficile pour les petits acteurs indépendants. Il faut donc s’attendre à une consolidation progressive de ce marché.

EdouardBolleter
Edouard Bolleter