Le téléphone est coupé. Swiss Interim (basée à Lausanne) ne répond plus, l’agence de placement fixe et intérimaire romande a déposé son bilan. Nous avons appelé les sept agences du groupe (Bulle, La Chaux-de-Fonds, Fribourg, Lausanne, Genève, Sion et Yverdon), plus aucune d’entre elles n’a de lignes branchées. Même notre e-mail à la direction est resté lettre morte. Les dizaines de salariés ont été apparemment licenciés séance tenante.

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Selon le syndicat Unia, interrogé par La Liberté, la mesure concerne de nombreux salariés au bénéfice d’un contrat à durée déterminée, ainsi que quelques collaborateurs disposant d’un contrat à durée indéterminée. Selon le syndicat, les problèmes de Swiss Interim seraient en lien direct avec la faillite, prononcée en novembre dernier, de la société fribourgeoise A. Bernasconi Peinture, fondée en 1959 (entre 50 et 60 employés fixes selon le site internet).

L’agence de placement figurait apparemment au nombre de ses créanciers et aurait perdu des centaines de milliers de francs dans cette affaire. Mais le problème était apparemment plus profond que cela, toutes les agences romandes ayant baissé le rideau définitivement. Charles de Reyff, chef du Service public de l’emploi (SPE) du canton de Fribourg, constate les dégâts: «Nous avons reçu la visite de collaborateurs de Swiss Interim, tant des employés que des personnes dont le mandat était temporaire. Ces gens sont venus s’inscrire pour toucher les indemnités de chômage.» Il estime à une soixantaine le nombre de Fribourgeois concernés.