IMI Swiss, fabricant de cadrans pour des horlogers indépendants, installé au Locle depuis 2009, devrait, selon toute vraisemblance, disparaître d’ici à l’été, mettant ainsi 21 employés, dont la moitié sont des Loclois, sur le carreau. Le groupe industriel français IMI justifie cette décision par une restructuration dans un contexte de «baisse importante des volumes exportés par l’horlogerie suisse depuis quatre à cinq ans». La décision n’est donc pas directement liée au coronavirus.

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Ce groupe familial fondé en 1987 par Antoine Gérard compte huit sociétés et 800 employés sur sept sites répartis entre la Suisse, la France, le Portugal et l’île Maurice. Les autres sociétés fabriquent des couronnes et des poussoirs, des pierres d’horlogerie, d’autres pièces en céramique et en métal et des machines lasers. Elles sont actives dans la bijouterie, les accessoires de luxe, l’aéronautique, le médical, l’électronique… Des activités qui ne sont pas concernées jusqu’ici par la restructuration en cours.

Malgré de beaux succès techniques, IMI Swiss n’a pas réussi à trouver une place suffisante et pérenne sur son marché. Le négoce de pierres d’horlogerie sera déplacé à Lyss (Berne) chez Stettler Sapphire (entreprise du groupe) où 16 postes sur 120 devraient être supprimés dans les produits les moins techniques connaissant une baisse de volume. Présente aussi à Besançon, IMI Swiss s’était déplacée au Locle il y a dix ans pour se rapprocher de ses clients.

Cette annonce de fermeture ne devrait pas être isolée ces prochains mois dans les montagnes neuchâteloises. En effet, les sous-traitants horlogers vont subir, avec quelques semaines de retard, les grosses secousses du marché de l’horlogerie qui s’est effondré en Asie avec la crise du coronavirus.

EdouardBolleter
Edouard Bolleter