L’Europe comptabilise chaque année plus de 600 000 fractures de la hanche. Des fractures dramatiques pour les patients, la moitié d’entre eux ne pouvant plus remarcher sans aide par la suite. Heureusement, la science romande pense à eux. Basée à l’EPFL, Flowbone travaille à une nouvelle génération de biomatériau injectable (sous la forme d’un gel bioactif) permettant de renforcer les os fragiles des hanches de façon peu invasive, locale et efficace.

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Bonne nouvelle: la start-up medtech vient de recevoir 150 000 francs de la part de Venture Kick, ce qui lui permettra de financer des installations de production et d’agrandir l’équipe de base. «Nous venons d’être créés (en juillet 2020, ndlr), ce prix est très encourageant. Nous allons démarrer les phases d’essais précliniques, prévus sur deux années, puis les essais cliniques qui devraient durer encore deux ou trois ans», explique la cofondatrice, Ulrike Kettenberger, à l’initiative de la jeune pousse avec Régis Gauderon et Dominique Pioletti.

Technologie révolutionnaire

Pour ce faire, la dirigeante nous dévoile qu’un déménagement est prévu au début de l’année 2021 en direction de locaux dédiés à l’innovation au sein d’UniverCité, à Renens. Mieux encore, l’équipe, de trois personnes pour l’instant, va être étoffée rapidement. «Les productions medtech sont très contrôlées, nous avons besoin de locaux certifiés, c’est pourquoi nous allons quitter l’EPFL», explique Ulrike Kettenberger.

A noter que le biomatériau injectable de Flowbone renforce rapidement l’os grâce à une technologie révolutionnaire appelée ensemencement osseux local. Il est injecté dans l’os de la hanche au cours d’une procédure ambulatoire très simple et induit un dépôt de minéraux propres au corps. L’os nouvellement formé renforce rapidement l’os ancien et entraîne une diminution significative du risque de fracture.

La start-up se concentre pour l’instant sur la prévention des fractures de la hanche chez les patients qui présentent un risque très élevé de fracture, soit un marché estimé à 36 milliards de francs.

EdouardBolleter
Edouard Bolleter