Les aveugles et les malvoyants sont contraints, lorsqu’ils pratiquent la natation en bassin, d’être accompagnés par un assistant. Ce dernier leur tape sur l’épaule pour les avertir qu’il est temps de faire demi-tour et éviter ainsi de se cogner sur les bords. Pour offrir plus d’autonomie aux malvoyants dans la pratique de ce sport, quatre étudiants de la Haute Ecole de gestion de Genève ont développé un concept de bonnet connecté, nommé Eyecap’. Doté de capteurs, celui-ci permet à un nageur déficient visuel de se situer dans le bassin de manière autonome.

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Anna Gräbner, Anaïs Muller, Luis Miranda et Aziz Orfia ont imaginé ce projet dans le cadre d’un cours de business plan donné par le professeur Philippe Ruau. «Avec 377 000 malvoyants en Suisse, nous avons rapidement compris que cette idée pourrait rencontrer un écho favorable, expliquent-ils. D’autant plus que le nombre de handicapés de la vue devrait augmenter de 59% d’ici à 2039 à cause de l’utilisation intensive des écrans et du vieillissement de la population.»

Passionnés par la perspective de rendre un service utile aux malvoyants, les jeunes entrepreneurs ont peaufiné leur concept en s’entretenant avec la championne paralympique de natation Chantal Cavin ou encore des spécialistes de l’Asile des aveugles. Leur idée a été sélectionnée lors du concours de pitch de Pulse Incubateur, de la HES-SO Genève, et les étudiants bénéficient désormais d’un accompagnement. Aujourd’hui, les jeunes diplômés ont commencé leur carrière professionnelle dans des secteurs différents, mais ils poursuivent ce projet en parallèle de leurs activités respectives. Ils cherchent maintenant à développer un prototype avec des écoles d’ingénieurs avant d’envisager une levée de fonds. L’appel est lancé!