En novembre 2019, la première saison de la websérie «La Suisse sous couverture» mettait en lumière l’accord confidentiel conclu en 1955 par les services de renseignement américains et l’entreprise Crypto. Pendant près de 40 ans, le renseignement américain (NSA) aurait espionné 130 pays grâce aux machines du fabricant zougois, le tout avec le soutien des britanniques et des allemands. Des révélations qui ont valu à la websérie coproduite par la RTS et Societe-Ecran Media deux prix aux Swiss Press Awards.

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Depuis le 25 avril, la deuxième saison est mise en ligne sur les réseaux de la RTS, RSI et sur la plateforme PlaySuisse. Cinq épisodes de 12 minutes avec une même ambition: celle de questionner notre société numérique, ses acteurs, ses dérives et ses enjeux. Son auteur, le journaliste Mehdi Atmani, spécialisé dans l’analyse des conséquences économiques et sociétales engendrées par les nouvelles technologies de l’information (collaborateur régulier de PME, ndlr), nous emmène des bureaux du Palais fédéral à la Genève internationale, en passant par Berlin et Londres.

Genève, nid d'espions russes

Au menu de «La Suisse sous couverture, saison 2», il est question du cloud suisse, «qui n’a de suisse que le nom» puisque cinq multinationales étrangères ont été choisies pour le bâtir, ainsi que du business mondial de la surveillance, un marché qui pèserait 5 milliards de dollars, dans lequel la contribution de PME suisses telles DreamLab Technologies questionne lorsque ces technologies sont livrées à des Etats autoritaires qui les utilisent à des fins de répression de la population.

La websérie s’intéresse aussi aux systèmes d’écoutes des polices et des tribunaux, un domaine dans lequel la Confédération a engagé un géant de la tech israëlien, proche du Mossad et de la NSA. L’enquête revient également sur les liens entre Genève et l’affaire Cambridge Analytica. Enfin, l’épisode intitulé «Tueurs à gaz» - qui prend une dimension particulière depuis de début du conflit en Ukraine - nous emmène sur le bassin lémanique où l’espionnage russe semble extrêmement actif. Un diplomate russe sur quatre serait un espion, nous apprend un spécialiste, tandis que «Genève serait un camp de base idéal pour préparer des missions spéciales».

>> Pour visionner la websérie «La Suisse sous couverture»

 

 

 

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Elisabeth Kim