La Suisse est souvent considérée comme un petit paradis professionnel où tout se passe pour le mieux dans le meilleur des mondes. Mais la réalité semble plus nuancée, si l’on en croit un sondage réalisé auprès de 877 Romands actifs professionnellement, âgés entre 18 et 65 ans*.

15% des travailleurs se sentent très mal

A la question «Dans l’ensemble, comment vous sentez-vous dans votre travail?», 34% des sondés répondent «très bien», mais ce pourcentage est significativement plus élevé chez les hommes (39%) que chez les femmes (29%). 51%des personnes actives se disent «assez bien» dans leur activité professionnelle, alors que 12% répondent «pas vraiment bien» et 3% «pas bien du tout». «Ainsi, ce ne sont pas moins de 15% des actives et actifs qui souffrent au travail, relève Mathias Humery, chargé de l’étude chez M.I.S Trend. C’est un pourcentage important.» Pour ces personnes, l’explication principale de leur malaise est une mauvaise communication (46%), un salaire insuffisant (44%) et trop de stress (43%). Les personnes actives sont également 15% à se dire confrontées «assez à très souvent» à du harcèlement moral ou physique et ressentir une tension nerveuse importante (53%).

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Le travail a un impact négatif sur la santé

Quarante-quatre pour cent des Romands pensent que leur travail a un impact négatif sur leur santé, et cette proportion atteint même 49% chez les 25-39 ans. Dans l’entreprise, les employés (47%) et les cadres (56%) sont les plus touchés, alors que les cadres supérieurs et membres de la direction s’en sortent un peu mieux (41%). Parmi les effets négatifs les plus cités, les problèmes de sommeil arrivent en tête (65%), devant les douleurs et problèmes physiques (53%) et psychologiques (49%). Parmi les sondés qui ont répondu que le travail avait un impact positif sur leur travail, ils sont 72% à penser qu’il développe leurs compétences intellectuelles. Autres enseignements de ce sondage: on apprend que plus d’un Suisse sur deux travaille uniquement pour subvenir aux besoins de sa famille (54%) alors que 68% des sondés affirment qu’on leur demande de faire des choses inutiles dans leur travail, ce qui n’a rien de rassurant du côté des employeurs.

*Sondage réalisé du 30 janvier au 10 février 2023 par l'institut M.I.S Trend à Lausanne, auprès de 877 Romands âgés de 18 à 65 ans. Marge d’erreur sur le total: + ou – 3,4%.

>> Retrouvez la nouvelle plateforme de sondage en ligne de M.I.S Trend ici