Après un essor continu des ventes depuis plusieurs années, le marché du vélo électrique accuse le coup. Face à la baisse de la demande, la fabricant bernois Flyer «examine différentes mesures d’économies, dont la suppression éventuelle d’environ 80 postes de travail», soit près d’un quart de ses effectifs. Durant la pandémie, l’engouement du public pour les vélos électriques avait explosé, la demande était nettement supérieure à l’offre, les délais s’étaient allongés et les frais de livraison avaient pris l’ascenseur. La demande s’est par la suite contractée et les tarifs ont chuté.

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«Du point de vue du consommateur, c’est positif, souligne Martin Platter, directeur de l’association faîtière Velosuisse. Les stocks sont pleins, ce qui se traduit par des prix attractifs et un grand choix. Pour les commerçants, la situation est moins agréable, surtout s’ils sont financés par des tiers. Ils doivent vendre pour conserver leurs liquidités.» Selon lui, l’une des difficultés de Flyer, mais aussi d’autres marques helvétiques comme Stromer ou Scott, provient de sa dépendance envers le marché européen, où l’inflation touche les gens bien plus durement qu’en Suisse.

«Les nouvelles acquisitions telles que vélos électriques, voitures et autres biens de consommation sont reportées, dit-il. C’est aussi la raison pour laquelle les problèmes de vente se cumulent chez Flyer, qui exporte 75% de sa production à l’étranger et s’est positionné en tant que fournisseur haut de gamme.» Il ajoute qu’en Autriche le fabricant Simplon connaît actuellement des problèmes similaires. Ne reste plus qu’à espérer, pour la branche, un début d’automne beau et chaud. L’un des paramètres, parmi d’autres, favorisant l’achat d’un vélo électrique.

Le chiffre à retenir

Export
Au premier semestre de cette année, environ 156 000 vélos électriques ont été importés en Suisse et 30 000 exportés. Selon Velosuisse, un an plus tôt, les importations atteignaient 117 000 et les exportations 40 000.

William Türler
William Türler