A l’image de ce qui s’est passé pour UBS à la suite de la reprise de Credit Suisse, le rachat du détaillant lucernois Bucherer par Rolex va sans doute renforcer la position dominante du fabricant genevois. Or, comme dans tout marché, la valeur d’un bien dépend de l’offre et de la demande, et par conséquent du modèle spécifique que l’on souhaite acheter.

Une chose est sûre, au vu des listes d’attente pouvant atteindre des années chez Rolex, les personnes intéressées par un modèle neuf devront se montrer patientes. Ou alors se contenter du marché de seconde main. Là, un autre choix se présente: doivent-elles se tourner vers une montre certifiée ou s’orienter vers le même modèle, moins cher mais non estampillé «Certified Pre-Owned», que l’on peut trouver en ligne ou dans certaines bijouteries de quartier? En raison de l’étendue de la gamme, Bucherer ne fait pas de déclarations générales sur les prix. Le détaillant se contente de préciser qu’une certification apporte une plus-value pour le client, qui obtient ainsi une «sécurité maximale» lors de l’achat et peut, avec une garantie, s’adresser non seulement à ses enseignes, mais aussi au réseau mondial de concessionnaires Rolex.

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Selon un comparatif effectué par le site de vente de montres d’occasion et d’analyse des prix Watcharts.com, une telle certification implique une majoration moyenne d’environ 23% sur le marché américain et 36% en Europe. En regardant certaines offres, on peut s’apercevoir que la différence peut parfois dépasser 50%. Il semble que ce soit le prix que certaines personnes, en Suisse et ailleurs dans le monde, sont prêtes à payer pour s’assurer qu’elles achètent bien une Rolex d’occasion munie, dans ses moindres détails, de composants d’origine.

William Türler
William Türler