«Je suis quelqu’un d’assez hyperactif, j’ai besoin de trouver un sens dans ce que je fais. Entre mon emploi de coach en développement d’entreprise chez Genilem et ma start-up Koli, qui propose une solution de packaging réutilisable pour l’e-commerce, je me sens pour la première fois de ma vie 100% à ma place.

J’ai toujours eu une sensibilité pour les mathématiques, mais j’ai renoncé à prendre la voie de l’EPFL. Il m’arrive d’y repenser et de me dire que c’est dommage, car mon parcours aurait pris une tout autre tournure. Finalement, j’ai fait des études à HEC Genève, puis je suis partie à Londres pour étudier le marketing. J’ai commencé à y travailler pour Richemont, puis, de retour en Suisse, pour L’Occitane. J’ai appris plein de choses, mais je n’ai jamais trouvé ma place dans ces grandes structures. Je suis très curieuse et il me manquait une certaine stimulation intellectuelle dans ces postes.

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En tant qu’étudiante, j’avais déjà une fibre entrepreneuriale. J’ai fait partie de la Junior Entreprise Genève, dont le but est de former les jeunes au monde professionnel. J’ai aussi coorganisé le premier TEDx à l’Université de Genève. Le fait de réaliser des projets de A à Z en partant de zéro a fortement titillé mon intérêt. Toutefois, cela me semblait encore un peu nébuleux à l’époque.

En 2020, j’ai eu moins de travail, comme beaucoup de gens. J’écoutais énormément de podcasts en pratiquant la course à pied et je trouvais frustrant de suivre des individus qui se trouvaient à des milliers de kilomètres. C’est pourquoi j’ai décidé de créer mon propre podcast, Instant Cactus. J’ai contacté des personnes inspirantes établies en Suisse romande aux parcours remarquables et les retours ont été très bons. En un an et demi, j’ai pu faire une cinquantaine d’interviews de sportifs, d’entrepreneurs ou de personnalités publiques, comme Nicolas Bideau.

Plus jeune, j’avais pensé à devenir journaliste. C’est un peu ce que j’ai fait durant cette période. La volonté n’était pas d’en faire un business, mais j’ai quand même pu obtenir une bonne audience, comprise entre 700 et 1000 écoutes par épisode. C’est cette expérience qui m’a poussée à lancer Koli. L’écologie me tient à cœur depuis toute petite. Durant le covid, comme tout le monde, j’ai commandé pas mal de choses en ligne et je me suis rendu compte de l’absurdité que représentaient tous ces cartons. J’ai pris conscience de l’impact environnemental et économique de ce système. 

Rien qu’en Suisse, on utilise 15 millions d’emballages tous les mois pour l’e-commerce, ce qui coûte 2 millions de francs par mois pour leur traitement. Je trouve désespérant qu’on ne fasse rien pour y remédier. D’où mon concept qui consiste en un emballage fait avec un matériel proche d’une bâche, que l’on peut plier au format lettre B5, puis renvoyer gratuitement par courrier à l’expéditeur.»

 

 

 

William Türler
William Türler