«J’ai été sensibilisé très tôt aux problèmes environnementaux. Il m’a toujours paru évident que j’allais travailler dans un domaine qui contribue à réduire nos émissions de CO2. J’ai donc effectué un premier stage dans une entreprise qui développe des panneaux solaires flottants. J’ai été impressionné par le caractère innovant de sa solution consistant à limiter les émissions tout en utilisant et en maximisant les infrastructures, les espaces que nous avons déjà à disposition ou que nous n’utilisons pas. 

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C’est ainsi que nous avons eu l’idée de cofonder Qaptis après le travail de recherche de François Maréchal et Shivom Sharma à l’EPFL. Nous souhaitons aider les transporteurs à baisser leurs émissions grâce à une unité de capture mobile intégrée aux véhicules. Ce principe pourrait être reproduit pour les camions, les bateaux, les tracteurs ou les machines industrielles.

Ce qui m’anime, c’est de trouver des solutions d’ingénierie pour commencer à inverser la courbe des émissions. Je suis quelqu’un de pragmatique, de terre à terre et aussi d’endurant. Il faut de l’endurance lorsqu’on fonde une start-up dans la cleantech. Surtout lorsqu’on est jeune, qu’on recherche des fonds et qu’on ne dispose pas encore de beaucoup d’expérience. On doit travailler plus que les autres, s’exposer le plus rapidement possible. Le challenge principal consiste à communiquer sa vision et à convaincre les gens de nous faire confiance. Pour cela, j’ai la chance d’avoir autour de moi d’autres cofondateurs et conseillers plus expérimentés. Ces différences d’âge au sein de notre équipe, constituée aujourd’hui de huit personnes, sont une très grande richesse.

En ce qui me concerne, ma priorité est de pouvoir mettre prochainement un produit sur le marché et de commencer à le déployer pour enfin avoir un impact. Cela demande beaucoup de travail, mais j’essaie aussi de garder du temps pour être avec mon entourage, voir ma copine et faire du vélo, qui est l’une de mes passions. J’aime faire des longs trips à vélo avec des amis, rencontrer des gens, découvrir des paysages, devoir se débrouiller et se retrouver seul face à soi-même. C’est quelque chose que je retrouve aussi dans l’entrepreneuriat.

Heureusement, concernant Qaptis, les choses avancent bien. Nous venons d’obtenir un financement de 1,3 million de francs grâce à des business angels basés en Suisse et en France, des fonds de capital-risque comme BlackWood, Plug&Play et YB Startup qui ont tous un gros réseau et une société active dans la logistique, Cargill. En mars, nous avons fait un déplacement professionnel au Japon pour rencontrer une grande firme intéressée par notre solution pour ses engins industriels. Il ne faut pas hésiter à aller rencontrer certains acteurs qui sont un peu plus loin. D’autant que les Japonais ont tendance à travailler à un stade très précoce avec les start-up.»

Bio express

1995 
Naissance à Lille (France) d’un père chef d’entreprise et d’une mère active dans le milieu associatif.

2012 
Scolarisation et année immersive à San Juan, en Argentine.

2021 
Vice-président de la Junior Entreprise EPFL, diplôme EPFL et création de Qaptis.

William Türler
William Türler