L’idée de créer un kit de dépistage rapide, associé à la collecte instantanée de données de test, est venue à Allan Gärtke lors d’un voyage aux Maldives, où l’un des occupants de son hôtel a été victime d’un violent malaise. Après plusieurs heures de pagaille, il s’est avéré qu’il s’agissait d’une crise de panique. «Je me suis demandé comment il était possible qu’avec la technologie d’aujourd’hui, on ne dispose pas d’une sorte de thermomètre qui puisse nous indiquer si l’on est en train de mourir ou non», souligne l’inventeur allemand, ancien trader chez UBS à Genève.

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En parallèle, la pandémie de covid s’est répandue sur l’ensemble de la planète, ce qui l’a convaincu à aller de l’avant avec son projet de «centrale de poche». Celle-ci peut rapidement suivre l’évolution de diverses maladies, qu’il s’agisse d’une simple fièvre, du covid ou de maladies plus graves comme le VIH ou l’hépatite. Une fois le prélèvement effectué, les résultats sont cryptés et peuvent être lus via une application sur un téléphone.

La technologie se base sur la bioscience existante, en retirant tous les facteurs pouvant émaner d’une erreur humaine. Bien sûr, en cas de résultat positif, un deuxième, voire un troisième diagnostic est vivement recommandé auprès d’un médecin, surtout en cas de maladie grave. Nommée Mohe Biotech, la société, dont le siège se trouve à Zoug et les opérations sont développées à Nyon (VD), vise les particuliers, mais également les organisations, par exemple celles qui travaillent dans l’humanitaire ou le dépistage de drogues. Son produit est en phase d’homologation et une mise sur le marché est prévue dès 2024.