«Au départ, je n’étais pas vraiment destiné à suivre cette voie. J’ai commencé des études de droit à Lausanne, avant de rejoindre la Haute Ecole de gestion d’Yverdon. En dernière année, j’ai choisi de participer à un programme d’entrepreneuriat à Sierre (VS). Le fait de devoir créer une entreprise sur une année, avec un petit budget à disposition, m’a tout de suite intéressé. C’est là que j’ai eu l’occasion de rencontrer mes futurs associés et cofondateurs de Puffcycling.

également interessant
 
 
 
 
 
 

Nous avons tous des profils distincts et venons de diverses filières, économie, tourisme, ingénierie, ce qui crée une dynamique de groupe très intéressante. Notre chemin a été différent du schéma classique. D’habitude, les créateurs de start-up se rencontrent autour d’une idée. Pour nous, cela a été le processus inverse. L’un de mes collègues a vu arriver sur le marché toutes ces puffs, les cigarettes électroniques jetables, et s’est dit qu’il y avait quelque chose à faire au niveau du recyclage de leurs batteries au lithium.

Notre concept est le suivant. Nous récupérons les puffs dans différents points de vente, puis nous retirons les batteries, nous les testons et nous les assemblons pour en faire une batterie portable que l’on peut ensuite utiliser pour recharger son smartphone ou différents appareils électroniques. L’idée est d’avoir un produit le plus circulaire possible. Notre premier prototype réunit neuf batteries de puffs. Au-delà de la vente à l’unité, nous projetons également de les proposer en location dans le cadre de festivals.

Aujourd’hui, je travaille à 80% à côté de ce projet en tant que coordinateur de projet à l’Office de l’assurance invalidité pour le canton de Vaud. Ce n’est pas tous les jours évident, mais j’ai la chance que mon emploi soit suffisamment flexible avec des horaires libres et des possibilités de télétravail, ce qui me permet de jongler entre ces deux activités. J’aime beaucoup l’idée de pouvoir développer un projet de A à Z, d’avoir une certaine autonomie et de fédérer une équipe autour d’une ligne directrice.

Surtout, j’aime relever des défis, trouver des solutions à partir d’une problématique et innover. Cela correspond aussi à mon travail. Je vois également un parallèle avec le tennis, un sport que je pratique depuis de nombreuses années et que j’enseigne dans le cadre de cours. Cette discipline est très complète et technique. Un match peut se retourner sur quelques détails. Je joue en interclubs pour le TC Vufflens--la-Ville (VD), où je retrouve un même esprit d’équipe.

En somme, il s’agit de composer avec les forces et les faiblesses de chacun, comme au sein d’une start-up. En ce qui concerne la suite pour Puffcycling, nous envisageons de créer dans le courant des prochaines semaines une cinquantaine de prototypes que nous allons tester sur des consommateurs et en laboratoire afin de nous assurer de la viabilité du produit sur le long terme. Le but final est d’obtenir les certifications nécessaires à la commercialisation. Si tout se passe bien, nous souhaitons lancer notre batterie sur le marché dès la fin de l’année.»

Bio express

1997

Naissance à Lausanne d’une mère responsable RH et d’un père maître d’enseignement professionnel.

2022

Rencontre avec ses quatre associés lors d’un week-end à Crans-Montana (VS).

2023

Financement de 20 000 francs d’Innosuisse dans le cadre d’un programme de soutien à la décarbonation.

William Türler
William Türler