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La sénatrice américaine Warren attaque frontalement le patron de Rolex

Jean-Frédéric Dufour est menacé d'une enquête aux Etats-Unis. La raison? Un rendez-vous à l'US Open avec le président Donald Trump.

Nicola Imfeld von Handelszeitung

Nicola Imfeld

<p>Jean-Frédéric Dufour (d.) et Donald Trump (g.) début septembre lors de la finale de l'US Open à New York.</p>

Jean-Frédéric Dufour (d.) et Donald Trump (g.) début septembre lors de la finale de l'US Open à New York.

Keystone

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Le patron de Rolex, Jean-Frédéric Dufour (57 ans), a passé plusieurs heures avec Donald Trump (79 ans) début septembre. Le Suisse et le président américain ont regardé la finale de l'US Open dans le box de Rolex et ont assisté à la sixième victoire en Grand Chelem de Carlos Alcaraz (22 ans). Par la suite, on a spéculé sur le fait que le patron de la marque horlogère genevoise avait négocié les droits de douane américains de 39% avec Donald Trump à la demande du Conseil fédéral. Les parties l'ont nié.

Trois semaines plus tard, de nouvelles discussions sur le rendez-vous tennistique entre Jean-Frédéric Dufour et Donald Trump ont éclaté. L'influente sénatrice américaine Elizabeth Warren (76 ans) a envoyé une lettre à Rolex. Et y reproche au CEO d'avoir voulu contourner les droits de douane en invitant le président américain. «Cette invitation soulève des questions sur le fait que vous entretenez une relation avec le président Trump afin d'obtenir de lucratives exemptions de droits de douane pour les produits Rolex», a écrit Warren à Jean-Frederic Dufour, comme le rapporte CNBC.

Rolex menacée d'une enquête

La démocrate du Massachusetts a également écrit que le comportement de Rolex était le dernier exemple en date des entreprises qui profitent des relations de leurs dirigeants avec Donald Trump. Dans sa lettre au patron de Rolex, elle a déclaré que l’invitation adressée au président américain justifiait même une enquête et qu’elle souhaitait examiner si Rolex «s’inspirait de la stratégie d’Apple et de Nvidia»

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Elle fait ainsi allusion au CEO d'Apple Tim Cook (64 ans) et au patron de Nvidia Jensen Huang (62 ans), qui entretiennent également des relations étroites avec Donald Trump et ont promis d'investir des milliards aux Etats-Unis.

«Elle devrait mieux utiliser son temps que de répandre de stupides théories du complot», a déclaré le porte-parole de Donald Trump Kush Desai à CNBC. Ni Rolex, ni Apple, ni Nvidia n'ont souhaité s'exprimer sur les accusations d'Elizabeth Warren auprès de la chaîne américaine.

Cet article est une adaptation d'une publication parue dans Handelszeitung.

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