Les robots se sont fait une place dans notre quotidien. Ces machines facilitent le travail dans la production ou aident à la maison pour passer l’aspirateur et tondre la pelouse. Il n’y a que pour le grand nettoyage que l’on n’a pas encore inventé de robot commercialisable. Du moins aucun qui puisse être utilisé sur cette planète. Mais en ce qui concerne l’élimination des débris spatiaux, la start-up vaudoise ClearSpace a déjà inventé un robot de nettoyage opérationnel. Forte d’une centaine de collaborateurs, l’équipe du cofondateur Luc Piguet fournit une solution qui suscite un grand intérêt de la part des organisations spatiales et des exploitants de satellites. En 2020, l’Agence spatiale européenne (ESA) a débloqué 110 millions d’euros pour une mission de nettoyage.

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Contrairement à ce qui se passe sur Terre, les déchets dans l’espace ne sont pas seulement une gêne, ils constituent aussi une menace aiguë pour la sécurité des missions spatiales et des satellites. En effet, avec une vitesse d’impact de 7 kilomètres par seconde, même une petite vis peut causer des dommages considérables. Il est facile d’imaginer ce que peuvent faire des débris plus gros, voire des satellites hors d’usage. De nombreux satellites de différents opérateurs circulent en particulier en orbite terrestre basse, au service d’une population mondiale avide de données.

Des investissements qui arrivent à point nommé

L’intérêt des investisseurs est avéré. En janvier, sous la direction d’OTB Ventures et de Swisscom Ventures, différents bailleurs de fonds ont injecté 26,7 millions d’euros dans la start-up cleantech. Cet argent arrive à point nommé pour les prochaines étapes du projet.

L’automne dernier, les Lausannois ont franchi une étape centrale dans la préparation de la première mission. «Notre système de préhension à quatre bras a passé avec succès le test de preuve de concept au centre technologique ESTEC de l’ESA aux Pays-Bas», indique Luc Piguet. Grâce au contrat de lancement récemment signé avec Arianespace, le seul lanceur européen de satellites, l’avenir devient tangible pour ClearSpace. Le contrat assure à la start-up âgée de 5 ans une place pour son robot, en vue de son vol en orbite. La mission de nettoyage ClearSpace-1 pour l’ESA est prévue à la mi-2026.

Outre le nettoyage, la maintenance des satellites devrait également être possible un jour. «Nous avons signé ce printemps un contrat de collaboration avec l’opérateur de satellites Intelsat», se réjouit Luc Piguet. Ainsi, en plus des robots de nettoyage, un robot d’assistance de Clear- Space ira probablement aussi dans l’espace à l’avenir 


Clearspace, Renens (VD) | Secteur: cleantech | Création: 2018 | Collaborateurs: 100 | www.clearspace.today

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