Au cours d'une conférence de presse solennelle à l'Elysée, le chef de l'Etat a affiché une forte ambition pour cette présidence, qui va coïncider avec la campagne pour la présidentielle d'avril et les législatives de juin.
"S'il fallait résumer en une phrase l'objectif de cette présidence, je dirais que nous devons passer d'une Europe de coopération à l'intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin", a déclaré Emmanuel Macron devant une centaine de journalistes.
Une fois de plus, le président a défendu l'importance cruciale de renforcer la souveraineté européenne en soutien à la souveraineté nationale.
"Complément indispensable"
"Face à toutes ces crises qui percutent l'Europe, nombreux sont ceux qui voudraient ne s'en remettre qu'à la seule nation. Ces nations sont notre force, notre fierté, mais l'unité européenne est leur complément indispensable", selon lui. "Nous devons agir en Européens, nous devons penser en Européens", a-t-il martelé.
Depuis son élection en 2017, célébrée au son de l'hymne de l'UE, Emmanuel Macron se pose en chef de file des pro-Européens face aux "nationalistes" et "populistes", et vante les avancées obtenues à 27, comme le plan de relance post-Covid 19 de 750 milliards d'euros adopté en 2020.
Cette présidence semestrielle tournante des 27 est la 13e exercée par la France depuis les années 1950 et la première depuis 2008.
Schengen
Durant ces six mois, un effort particulier sera consacré à une réforme de l'espace Schengen pour que l'UE "protège ses frontières" face aux crises migratoires qui se succèdent.
Il a ainsi souhaité la "mise en place d'un pilotage politique de Schengen", à travers des réunions régulières des ministres européens en charge de ces questions, ainsi que des mécanismes de soutien solidaire en cas de crise à la frontière d'un Etat membre.
Macron a proposé de "repenser le cadre budgétaire" européen des accords de Maastricht.
Il a aussi annoncé la tenue d'un sommet entre l'Union africaine et l'UE les 17 et 18 février à Bruxelles afin de "refonder en profondeur" la relation "un peu fatiguée" entre les deux continents.
Sommet le 10 mars
Au total, quelque 400 rendez-vous sont prévus, essentiellement sur les trois premiers mois en raison de la présidentielle en France. Ils débuteront par un discours suivi d'un débat au Parlement européen le 19 janvier et seront répartis aux quatre coins de la France. Un sommet européen informel se tiendra les 10 et 11 mars, soit un mois juste avant le premier tour de la présidentielle.
Les marges de manoeuvre françaises seront toutefois limitées car si la présidence tournante permet de donner un élan à certaines priorités, il reste ensuite à construire des consensus à 27, ce qui n'est jamais aisé.
En finir avec l'arrogance
"Pour peser en Europe, la France doit en finir avec cette image d'arrogance qui lui colle à la peau depuis le début de la présidence Macron", a attaqué jeudi la candidate du parti Les Républicains à la présidentielle Valérie Pécresse. Le pays "doit mieux défendre ses intérêts qu'il ne l'a fait ces dernières années", a-t-elle estimé dans une tribune publiée dans Le Monde.
Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, les Français sont deux fois plus nombreux (32% contre 15%) à considérer que présider l'UE sera un atout plutôt qu'un handicap pour Emmanuel Macron et 63% assurent que les propositions des candidats sur l'Europe compteront dans leur choix de vote.
Le candidat écologiste Yannick Jadot a regretté mercredi une "présidence (...) biaisée et coupée en deux par l'élection présidentielle".
L'agenda européen du chef de l'Etat sera chargé jusqu'à Noël avec la réception du nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, qui fera son premier déplacement international à Paris vendredi.
Lundi, Emmanuel Macron se rendra en Hongrie pour rencontrer le Premier ministre souverainiste Viktor Orban, avant le sommet européen des 16 et 17 décembre.
En attendant, le président a préparé sa conférence de presse en échangeant avec les deux têtes de l'UE: les présidents de la Commission européenne Ursula Von der Leyen lundi et du Conseil européen avec lequel il a déjeuner jeudi.
Au cours d'une conférence de presse solennelle à l'Elysée, le chef de l'Etat a affiché une forte ambition pour cette présidence, qui va coïncider avec la campagne pour la présidentielle d'avril et les législatives de juin.
"S'il fallait résumer en une phrase l'objectif de cette présidence, je dirais que nous devons passer d'une Europe de coopération à l'intérieur de nos frontières à une Europe puissante dans le monde, pleinement souveraine, libre de ses choix et maître de son destin", a déclaré Emmanuel Macron devant une centaine de journalistes.
Une fois de plus, le président a défendu l'importance cruciale de renforcer la souveraineté européenne en soutien à la souveraineté nationale.
"Complément indispensable"
"Face à toutes ces crises qui percutent l'Europe, nombreux sont ceux qui voudraient ne s'en remettre qu'à la seule nation. Ces nations sont notre force, notre fierté, mais l'unité européenne est leur complément indispensable", selon lui. "Nous devons agir en Européens, nous devons penser en Européens", a-t-il martelé.
Depuis son élection en 2017, célébrée au son de l'hymne de l'UE, Emmanuel Macron se pose en chef de file des pro-Européens face aux "nationalistes" et "populistes", et vante les avancées obtenues à 27, comme le plan de relance post-Covid 19 de 750 milliards d'euros adopté en 2020.
Service civique européen
Pendant une introduction d'une heure, Emmanuel Macron a détaillé ses multiples chantiers pour cette 13e présidence tournante française et la première depuis 2008. Dont celui, jugé prioritaire, de réformer l'espace Schengen pour que l'UE "protège ses frontières" face aux crises migratoires qui se succèdent.
Durant ces six mois, un effort particulier sera consacré à une réforme de l'espace Schengen pour que l'UE "protège ses frontières" face aux crises migratoires qui se succèdent.
Il a ainsi souhaité la "mise en place d'un pilotage politique de Schengen", à travers des réunions régulières des ministres européens en charge de ces questions, ainsi que des mécanismes de soutien solidaire en cas de crise à la frontière d'un Etat membre.
Macron a proposé de "repenser le cadre budgétaire" européen des accords de Maastricht.
Il a aussi annoncé la tenue d'un sommet entre l'Union africaine et l'UE les 17 et 18 février à Bruxelles afin de "refonder en profondeur" la relation "un peu fatiguée" entre les deux continents.
Parmi les autres propositions, figurent "la mise en oeuvre concrète et véritable" d'un "service civique européen" de six mois pour les moins de 25 ans, et le lancement "un grand travail sur l'histoire de l'Europe" face au "révisionnisme" qui "s'installe dans plusieurs pays".
Sommet le 10 mars
Au total, quelque 400 rendez-vous sont prévus, essentiellement sur les trois premiers mois en raison de la présidentielle en France. Ils débuteront par un discours suivi d'un débat au Parlement européen le 19 janvier et seront répartis aux quatre coins de la France. Un sommet européen informel se tiendra les 10 et 11 mars, soit un mois juste avant le premier tour de la présidentielle.
Les marges de manoeuvre françaises seront toutefois limitées car si la présidence tournante permet de donner un élan à certaines priorités, il reste ensuite à construire des consensus à 27, ce qui n'est jamais aisé.
En finir avec l'arrogance
"Pour peser en Europe, la France doit en finir avec cette image d'arrogance qui lui colle à la peau depuis le début de la présidence Macron", a attaqué jeudi la candidate du parti Les Républicains à la présidentielle Valérie Pécresse. Le pays "doit mieux défendre ses intérêts qu'il ne l'a fait ces dernières années", a-t-elle estimé dans une tribune publiée dans Le Monde.
Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro, les Français sont deux fois plus nombreux (32% contre 15%) à considérer que présider l'UE sera un atout plutôt qu'un handicap pour Emmanuel Macron et 63% assurent que les propositions des candidats sur l'Europe compteront dans leur choix de vote.
Le candidat écologiste Yannick Jadot a regretté mercredi une "présidence (...) biaisée et coupée en deux par l'élection présidentielle".
L'agenda européen du chef de l'Etat sera chargé jusqu'à Noël avec la réception du nouveau chancelier allemand Olaf Scholz, qui fera son premier déplacement international à Paris vendredi.
Lundi, Emmanuel Macron se rendra en Hongrie pour rencontrer le Premier ministre souverainiste Viktor Orban, avant le sommet européen des 16 et 17 décembre.
En attendant, le président a préparé sa conférence de presse en échangeant avec les deux têtes de l'UE: les présidents de la Commission européenne Ursula Von der Leyen lundi et du Conseil européen avec lequel il a déjeuner jeudi.