Les raisons invoquées sont principalement les problèmes d'approvisionnement. Une société sur cinq va recourir à nouveau au chômage partiel.

Le "Moniteur Suisse" pour le quatrième trimestre élaboré par Credit Suisse et procure.ch publié mardi relève par ailleurs que les difficultés de recrutement se sont accentuées sur les dernières périodes. Si le rapport entre les postes vacants et les personnes sans emploi est revenu à sa moyenne à long terme, toutes les branches ne sont pas logées à la même enseigne.

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Pénurie de personnel qualifié

Les secteurs les plus touchés par la tension du marché du travail sont l'informatique, les bureaux d'architectes, l'industrie chimique et pharmaceutique et le génie mécanique. "La pénurie de personnel qualifié, qui va s'accentuant, était également supérieure à la moyenne dans le secteur de la santé et des services sociaux", soulignent les auteurs de l'étude.

Le durcissement des difficultés de recrutement se traduit également par une pression sur les salaires. Compte tenu des prévisions d'inflation revues à la hausse à 1,0% pour 2022, contre +0,5% jusqu'ici, ces derniers devraient baisser en termes réels l'année prochaine - comme pour celle en cours - malgré une hausse nominale de 0,8%.

Appréciation du franc par rapport à l'euro

Selon les économistes de la banque aux deux voiles, l'inflation couplée à la vigueur de la croissance économique devrait permettre à la Banque nationale suisse (BNS), qui doit faire le point jeudi sur sa politique monétaire, de tolérer une certaine appréciation du franc par rapport à l'euro. Quant à des hausses des taux directeurs, les auteurs de l'étude les jugent "plutôt improbables pour l'an prochain".

Les attentes en matière de croissance du produit intérieur brut (PIB) pour l'année en cours ont été revues légèrement à la hausse à +4,0%, contre +3,5% précédemment, alors que celles pour 2022 ont été confirmée à 2,5%. Cette valeur s'inscrit dans le bas de la fourchette des projections des analystes sondés par AWP, qui anticipent pour l'année prochaine une croissance comprise entre 2,3 et 3,5%.

A
ats