Le rire, c’est bon pour la santé! Mais lorsqu’on a les dents jaunes, cassées ou tordues, cela devient problématique. S’offrir un nouveau sourire était jusqu’à présent un luxe ou relevait de l’assurance accidents. Le technicien dentiste Samuel Schwab, connu dans l’esthétique dentaire, s’est associé à l’ingénieur informatique Eric Berger pour développer un modèle moins cher, mais aussi moins intrusif pour le patient.

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«Notre technologie permet de proposer des sourires complets en recouvrant des dents saines de facettes pelliculaires en céramique, explique Samuel Schwab. Dans la méthode classique, une empreinte en silicone est faite chez le dentiste. Le patient se retrouve sur la chaise d’opération avec l’odeur du cabinet dentaire et le crachoir. Ensuite, on lui taille les dents pour ajuster les facettes.»

Maquette 3d en résine

Dans la méthode proposée par E-Motion Smile, l’empreinte en silicone n’existe plus. A l’aide d’un scanner de la taille d’un gros stylo, la start-up numérise vos empreintes dentaires et travaille ensuite sur la base de la photo. Elle imprime une maquette 3D en résine. Une fois celle-ci validée par le client, chaque facette est usinée en céramique, toujours dans le studio d’E-Motion Smile à Châtel-Saint-Denis (FR). «Le patient ne se rend chez le dentiste qu’au début pour s’assurer de la santé de ses dents et une à deux heures à la fin pour coller les facettes», observe le créateur de sourires.

Le temps passé chez le dentiste est réduit, ainsi que celui de la conception des facettes. Les coûts sont divisés par deux. Un sourire qui coûtait de 12 000 à 20 000 francs avoisine ainsi les 6000 à 8000 francs. «Nous nous occupons de toute la préparation en amont, avec des tarifs abordables pour la classe moyenne, souligne Eric Berger. En plus, les dents ne sont pas taillées.»

La start-up travaille avec des dentistes partenaires et entend également promouvoir son modèle dans les salons esthétiques. «Ce n’est plus une démarche médicale, mais esthétique, glisse Samuel Schwab. Beaucoup de cabinets dentaires ne sont pas à l’aise en proposant une reconstruction du sourire pour 20 000 ou 30 000 francs, qui demande des compétences qu’ils n’exercent pas souvent. Désormais, ils ne doivent se soucier que du geste final.»

TB
Tiphaine Bühler