Sur internet, Google Analytics permet de mesurer très précisément le trafic des internautes, leurs centres d’intérêt et le temps qu’ils consacrent à la lecture d’une page, par exemple. Or, dans la vie réelle, de tels instruments semblent encore faire défaut. C’est pour y remédier que Livealytics est née fin 2018. Développé à l’origine par l’agence zurichoise de marketing Promotion Tools, l’outil de Livealytics permet de compter le nombre de personnes présentes dans un espace public défini.

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«L’idée est née d’un réel besoin et non d’un fantasme technologique, explique Loïc Privet, Key Account Manager pour la Suisse romande. Les commerces ou les entreprises présents à des salons ou des foires ont besoin d’obtenir des informations leur permettant de connaître leur impact et, ainsi, de pouvoir calculer leur retour sur investissement.» La solution proposée par Livealytics s’appuie sur des capteurs, disposés sur un espace défini, qui identifient les personnes présentes au moyen du wifi de leur téléphone portable. Outre la fréquentation, la plateforme de Livealytics compile et analyse les données récoltées, notamment le temps passé devant un stand, les endroits les plus fréquentés ou les jours et les heures de la semaine les plus plébiscités par les visiteurs. Parmi ses clients, Rivella, Emmi, Nestlé, VW ou Moët & Chandon ainsi que des communes comme Villars.

Rentabilité fin 2020

«Nous y avons installé six capteurs au début de cette année, ajoute Loïc Privet. La commune souhaite en savoir plus sur le parcours des touristes dans la station vaudoise.» Quid du respect de la sphère privée des passants? «Le capteur étant passif, il est techniquement impossible d’obtenir une quelconque information. Nous comptabilisons uniquement les cartes réseau des smartphones», assure le reponsable romand. Le coût des services proposés par Livealytics (borne et logiciel) est d’environ 300 francs par borne et par mois. La start-up, qui emploie 10 personnes entre Lausanne et Zurich, va mettre en place différents modèles de partenariats, en Suisse et à l’étranger, et compte être rentable d’ici à fin 2020.

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Elisabeth Kim