Les spin-off en technologie médicale ont la cote cet automne. Trois d’entre eux ont en effet été choisis par le jury de Venture Kick, qui leur a délivré 150 000 francs à chacun. L’une de ces start-up s’appelle Artiria Medical: elle développe une navigation artérielle rapide pour les chirurgiens. «Nous allons investir dans différentes activités, comme le développement de notre technologie et le renforcement de notre équipe. L’impact de ce prix est donc très bénéfique puisqu’il va permettre à Artiria d’accélérer sa commercialisation», explique Guillaume Petit-Pierre, fondateur, avec Marc Boers, de la société (qui comprend trois personnes).

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«L’idée a été développée pendant mon doctorat, qui portait sur le développement de neurotechnologies. En tout, quatre années de recherche plus deux ans de développement ont été nécessaires pour mettre au point notre solution», relate Guillaume Petit-Pierre, qui se souvient encore du véritable déclic.

«Marc Boers et moi-même avons toujours été passionnés par la medtech et l’entrepreneuriat. Et c’est en travaillant de manière rapprochée avec les médecins spécialistes en neuroradiologie interventionnelle que le concept est né. Leur métier est fascinant. Ils sont capables de traiter les AVC par l’intérieur du corps, en utilisant les vaisseaux sanguins comme routes d’accès vers une lésion vasculaire cérébrale.» Le premier produit d’Artiria est en effet un long fil souple ressemblant à un cathéter avec une tête chercheuse qui permettra à ces spécialistes de naviguer dans le cerveau de manière plus rapide et plus agile.

Une nouveauté clairement disruptive, un des exploits de cette invention étant la dimension du système avec un diamètre externe de seulement 1/3 de millimètre, qui comprend une tête chercheuse.

Premier tour de financement

Artiria a créé de forts liens avec l’EPFL et le laboratoire des microsystèmes LMIS4, où le projet s’y est développé. Les chercheurs souhaitent se positionner comme un futur leader dans les technologies neurovasculaires et amener rapidement de nouvelles options de traitement auprès des patients. Les clients potentiels sont les hôpitaux en Suisse, en Europe et aux Etats-Unis. Leur premier tour de financement est en cours.

 

 

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Edouard Bolleter