«J’ai commencé à jouer au tennis un peu par hasard. Petite, je faisais aussi du ski et du foot. Peu à peu, je me suis concentrée uniquement sur le tennis. J’adore le fait d’être seule sur le terrain, d’être responsable aussi bien des défaites que des victoires.

J’ai commencé à m’entraîner sérieusement en Valais à côté de mes études, puis je suis partie travailler au Tessin avec Gonzalo Vitale, mon coach uruguayen. Il m’accompagne sur tous les tournois et s’occupe de certaines tâches, par exemple la recherche de sponsors. Aujourd’hui, je participe à une trentaine de compétitions par année. Il y a deux ans, j’ai atteint la 110e place mondiale, l’année dernière, j’ai gravité autour de la 150e place. Il y a quelques années, je suis descendue à la 450e

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Le tennis est fait de hauts et de bas. Les deux sont très proches: tu peux réaliser une semaine incroyable et, la suivante, faire n’importe quoi. Souvent, tu ne sais pas pourquoi ça marche aussi bien ou, au contraire, pas du tout. A moins de gagner le tournoi, tu vas forcément connaître une défaite chaque semaine. Dans le tennis, la constance, c’est hyper-important. C’est ce qui me manque encore un peu. Bien jouer sur quelques jours, beaucoup peuvent le faire. C’est nettement plus compliqué sur une saison entière. Tu as toujours des points à défendre, c’est assez stressant.

J’essaie de prioriser le processus, plutôt que les résultats. Et de tourner la page le plus vite possible. Ce n’est pas toujours facile pour moi. Je vis à fond ce que je ressens, que ce soient les joies ou les frustrations. L’avantage, c’est que chaque semaine tu as une nouvelle opportunité. Ce n’est pas comme d’autres athlètes qui n’ont une chance de briller qu’une fois tous les quatre ans aux Jeux olympiques.

Rentrer dans le top 100, ça te change la vie. Cela t’ouvre les portes des grands tournois. C’est mon objectif pour les années à venir. L’année dernière, j’ai passé les qualifications de Roland-Garros et j’ai atteint pour la première fois le tableau final. C’était une sensation incroyable. On se dit que tous les efforts consentis pour en arriver là en valent la peine.

En plus, financièrement, c’est très intéressant. Même éliminée au 1er tour, j’ai gagné 67 000 francs, ce qui m’a permis de doubler en un seul match mon prize money de la saison. Ce sont des sommes auxquelles je ne suis pas habituée. Il peut m’arriver de toucher 400 francs pour une défaite au deuxième tour dans un petit tournoi à l’étranger. Souvent, avec le coût du voyage, je ne rentre pas dans mes frais. J’ai aussi une psychologue qui me suit en Suisse, ainsi qu’un physio.

Je bénéficie du soutien de Swiss Tennis, de l’Aide sportive et de quelques sponsors privés, ce qui me permet de vivre du tennis. Si je n’avais que le prize money, ce serait très compliqué. Tout dépend des résultats, surtout dans les tournois importants. J’aime le fait de beaucoup voyager, même si ma famille ou mes amis me manquent parfois. C’est pour ça que j’ai choisi cette vie. On rencontre beaucoup de monde et on découvre constamment de nouvelles cultures. Une fois, en Colombie, tout le stade soutenait mon adversaire, une locale tête de série numéro un. L’ambiance était folle. On apprend beaucoup dans ce genre de situation!»

Bio express

1999 
Naissance à Viège (VS) d’un père électricien et d’une mère agente de voyages.

2023 
Elle atteint pour la première fois le tableau final de Roland-Garros.

AVEC LE SOUTIEN DE LA VAUDOISE ASSURANCES
A vos côtés en cas de hauts ou de bas

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William Türler
William Türler