"Les perspectives sont très bonnes dans tous les segments à l'exception de l'entrée de gamme", a déclaré jeudi dans les colonnes du Corriere del Ticino (CdT) Oliviero Pesenti, président sortant de l'Association tessinoise de l'industrie horlogère (Atio).

Au cours de l'année écoulée, les entreprises tessinoises ont profité de la reprise du secteur à la faveur de l'assouplissement des mesures de confinement, surtout de la bonne tenue du segment haut de gamme, c'est-à-dire les pièces dont le prix de vente est supérieur à 3000 francs.

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"Les commandes au Tessin sont en hausse par rapport à 2020 et 2021", a poursuivi le patron de la faîtière. Face au risque de pénurie de matières premières, notamment l'acier inox, les entreprises, pour la plupart sous-traitantes des grandes marques suisses, s'efforcent d'augmenter leurs stocks pour pouvoir honorer les livraisons en 2022.

La récente appréciation du franc n'est "pas une bonne nouvelle" pour le secteur, qui exporte 90% de sa production. "Cela nous rend moins compétitifs, à un moment où d'autres pays comme la Chine poussent leurs propres produits", prévient M. Pesenti.

Revenant sur l'implantation au Tessin de marques historiques comme Lonville ou Cuervo y Sobrinos en pleine pandémie, il estime que tous les ingrédients sont réunis pour faire du canton italophone un "pôle de marques" et annonce l'arrivée d'autres acteurs de la branche "dans les prochains mois".

Au chapitre des emplois, les aides octroyées par Berne et Bellinzone ont permis de limiter la casse, même si plus de 200 ont été supprimés au cours des douze derniers mois, sur un total de 3900. "Les coupes ont touché surtout les femmes, parce qu'il s'agissait essentiellement d'emplois dans l'assemblage, affectés par la chute des volumes", malgré des ventes en hausse.

A
ats