Le texte a été approuvé à une large majorité malgré une opposition toujours virulente dans la rue, a annoncé Doris Bures, seconde présidente du Conseil national, à l'issue de plusieurs heures de débats. La mesure entrera en vigueur le 4 février.

Le texte a été approuvé à une large majorité malgré une opposition toujours virulente dans la rue, a annoncé Doris Bures, seconde présidente du Conseil national, à l'issue de plusieurs heures de débats. La mesure entrera en vigueur le 4 février.

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"La vaccination est la chance pour notre société d'atteindre une liberté durable et continue, sans que le virus nous restreigne", a déclaré le chancelier conservateur Karl Nehammer devant la presse avant l'ouverture de la session.

C'est "un sujet qui fait l'objet d'un débat très intense et passionné", a-t-il reconnu.

Outre les Verts, partenaires de coalition des conservateurs, les cheffes des partis social-démocrate et libéral avaient apporté leur soutien.

Seule l'extrême droite y est opposée, au nom de la protection des libertés individuelles.

Le chef du FPÖ, farouchement anti-vaccins, a fustigé lors des débats "un projet ouvrant la voie au totalitarisme en Autriche".

Vent debout

"Nous n'avons pas la majorité aujourd'hui au Parlement, mais nous l'avons à l'extérieur", a martelé Herbert Kickl, promettant de défier la loi.

De nombreux Autrichiens sont vent debout contre le texte et manifestent quasiment chaque week-end par dizaines de milliers.

Dans ce climat tendu, le gouvernement craint des débordements et a annoncé cette semaine la mise en place de "périmètres de protection" aux abords des établissements de santé, des centres de vaccination et de tests.

Jusqu'à 3600 euros d'amende

Jeudi matin, une petite foule s'était rassemblée aux abords du Parlement. Selon Kerstin, enseignante de profession qui a refusé de donner son nom de famille, la loi est contraire à la Constitution et "bafoue les droits fondamentaux".

A ses côtés, d'autres disaient leurs craintes "des effets à long terme" des vaccins, assurant à l'unisson qu'ils ne paieraient pas l'amende.

L'objectif, insiste le gouvernement, n'est pas d'imposer la vaccination de force ni de multiplier les sanctions financières. Celles-ci pourront aller de 600 à 3600 euros mais seront levées si le contrevenant se fait vacciner dans les deux semaines.