Le patron du laboratoire américain Pfizer, Albert Bourla, avait déclaré début janvier que le géant pharmaceutique pourrait être prêt à demander les autorisations du nouveau vaccin, qui vise ce variant du Covid-19, dès le mois de mars.

Si les données actuelles indiquent que les doses de rappel du vaccin original protègent contre les formes graves d'Omicron, l'entreprise préfère agir par excès de prudence, a estimé la responsable des vaccins chez Pfizer, Kathrin Jansen, dans le communiqué.

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"Nous reconnaissons l'importance d'être prêt dans le cas où cette protection diminuerait avec le temps, et d'aider à faire face à Omicron et d'autres variants dans le futur", a-t-elle déclaré.

Pour le PDG de l'entreprise allemande BioNTech Ugur Sahin, la protection du vaccin initial contre les formes légères ou modérées du Covid-19 semble disparaître plus rapidement contre Omicron.

"Cette étude prend place dans le cadre de notre approche scientifique qui vise à élaborer des vaccins ciblés contre les variants qui parviennent à développer des niveaux de protection similaires face à Omicron, comme pour les variants apparus plus tôt, mais avec une plus longue durée de protection", a-t-il détaillé.

L'essai clinique implique 1.420 personnes âgées de 18 à 55 ans.

L'essai n'inclut pas de personnes de plus de 55 ans car le but de l'étude est de relever la réponse immunitaire des participants, et non d'estimer l'efficacité du vaccin, a indiqué à l'AFP un porte-parole de Pfizer.

Les participants à l'essai sont divisés en trois groupes.

Le premier inclut des personnes qui ont reçu deux doses du vaccin Pfizer-BioNTech dans les 90 à 180 jours auparavant, et qui recevront une ou deux injections du nouveau sérum testé.

Le second est composé d'individus qui ont reçu leur 3e dose, ou rappel, dans cette même période et qui recevront soit une nouvelle dose du vaccin initial, soit une dose du vaccin conçu contre Omicron.

Le troisième comporte des personnes qui n'ont reçu aucun vaccin contre le Covid-19 et qui recevront trois doses de celui qui vise spécifiquement Omicron.

Le vaccin initial développé par Pfizer et BioNTech avait été le premier autorisé dans les pays occidentaux, en décembre 2020.

Sa conception, basée sur la technologie de l'ARN messager, lui permet d'être relativement facile à modifier et mettre à jour pour suivre l'évolution des mutations spécifiques aux nouveaux variants.

Plusieurs pays ont commencé à voir une baisse des cas dues à la vague provoquée par Omicron, le variant le plus transmissible détecté à ce stade, même si le nombre de contaminations dans le monde continue de grimper.