Les places européennes montaient autour de 3%, après avoir perdu autour de 4% la veille. Paris rebondissait de 2,96%, Londres de 3,50%, Francfort de 2,84% et Milan de 3,15%, vers 15H15 GMT. En Suisse, l'indice vedette SMI s'envolait de 2,95%.

Après avoir perdu plus de 30% jeudi, la Bourse russe remontait de plus de 20%.

Wall Street, déjà dans le vert jeudi soir, continuait sa lancée dans ses premiers échanges de vendredi: le Dow Jones gagnait 0,67% et le S&P 500 0,36%. Le Nasdaq reculait cependant de 0,58% après son bond de plus de 3% la veille.

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Les forces russes resserraient vendredi leur étau autour de Kiev, avec des combats en cours dans et aux abords de la capitale de l'Ukraine, au deuxième jour d'une invasion que l'armée ukrainienne tentait de repousser.

Les marchés saluaient cependant les prémices d'une éventuelle discussion entre la Russie et l'Ukraine. Vladimir Poutine serait en effet prêt à envoyer une délégation à Minsk, au Bélarus, pour des pourparlers avec l'Ukraine, selon les agences russes, chose systématiquement refusée par le Kremlin jusqu'ici. Peu après, Vladimir Poutine a néanmoins appelé l'armée ukrainienne à "prendre le pouvoir" à Kiev.

Le président chinois Xi Jinping, aux relations étroites avec Poutine, s'est de son côté entretenu par téléphone avec lui. La Chine "soutient la Russie dans la résolution (du conflit) par le biais de négociations avec l'Ukraine", a rapporté la télévision publique CCTV.

Jeudi, les marchés ont eu surtout peur des possibles sanctions économiques contre la Russie, rappelle Neil Wilson, de Markets.com. "L'absence de sanctions sur le pétrole et le gaz russes et la décision de ne pas exclure le pays du réseau de paiements Swift ont permis au marché de pousser un soupir de soulagement", estime-t-il.

Toutefois, la volatilité reste très soutenue, "il y a une immense incertitude quant à l'aggravation possible de la situation", rappelle Craig Erlam analyste d'Oanda.

Les obligations remontaient néanmoins, le rendement à 10 ans des États-Unis revenant proche des 2%, signe que les investisseurs se tournaient de nouveaux vers des actifs plus risqués.

Les matières premières en repli

Les cours du pétrole partaient nettement à la baisse. Le baril de Brent reculait sous la barre des 100 dollars (-0,94% à 98,15 dollars), loin du pic à 105 dollars atteint la veille, et le WTI baisse de 0,47% à 92,32 dollars vers 15H20 GMT.

Le blé (-6,32%) évoluait lui aussi loin de son pic de la veille.

Le gaz sur le principal marché européen, le TTF néerlandais, évoluait autour de 95,50 euros (-29%), après un pic à 143 euros jeudi vers 13H40 GMT.

La Russie et l'Ukraine sont des pays essentiels pour l'approvisionnement en pétrole, gaz, blé et autres matières premières cruciales.

"Les prix de l'énergie vont continuer à empêcher les banques centrales de dormir, puisqu'elles ne peuvent rien faire pour résoudre directement les problèmes d'approvisionnement" qui alimentent l'inflation en Occident, mentionnent les analystes de Deutsche Bank. La lutte contre la hausse des prix est jugée prioritaire depuis des semaines par les banques centrales.

L'indice PCE, indicateur d'inflation privilégié par la banque centrale américaine (Fed), a augmenté de 0,6% en janvier par rapport à décembre et, sur un an, la hausse des prix est de 6,1% aux Etats-Unis.

Plombées jeudi, les minières reprenaient des couleurs: Evraz s'envolait de 19,71%, Polymetal de 8,32% à Londres, tandis qu'ArcelorMittal prenait 9,07% à Paris.

A
ats