Entre 2018, date de sa création, et mars 2021, Coeur Wallis a sauvé douze personnes. Une année plus tard, onze de plus doivent leur vie au réseau de secouristes bénévoles de l'association valaisanne.

Son objectif est de parvenir à sauver 30 à 40 vies par année. Mais pour cela, l'association doit trouver le financement qui lui permettra de passer de 2400 à 3000 secouristes (ou Public Responders) et de 430 à 1000 défibrillateurs afin d'assurer une couverture cantonale efficace.

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Un seul de ces appareils, boîtier compris, coûte 1500 francs environ. Grâce à la collecte de fonds organisée en avril et mai, "nous espérons parvenir à lever entre 600'000 et 800'000 francs", a indiqué devant la presse Jean-Marc Bellagamba, directeur de l'Organisation cantonale valaisanne des secours (OCVS) et responsable opérationnel de Coeur Wallis.

Ecole et distributeur

L'action est lancée en partenariat avec la HES-SO Valais et Migros Valais. La haute école spécialisée l'a coordonnée et ses étudiants sont engagés pour animer des stands de sensibilisation et de récoltes de fonds dans six filiales Migros du canton durant sept jours entre avril et mai. Il y a onze ans, le distributeur était le premier du pays à équiper ses filiales de défibrillateurs et toutes le sont actuellement, a rappelé son chef du département commercial Renaud Clavien.

Mathias Reynard, chef du département de la santé, a indiqué que le canton soutient coeur Wallis depuis le début, en finançant notamment la gestion opérationnelle du réseau et la formation continue des secouristes via l'OCVS. Le montant s'élève à 320'000 francs environ complétés d'une aide supplémentaire voulue par le Grand Conseil en mai 2021, soit 150'000 francs étalés sur trois ans, a précisé le conseiller d'Etat.

Coeur Wallis avait également envisagé de lancer un "crowfunding" pour pérenniser son action. Mais l'idée d'un financement participatif "a pour l'heure été mise de côté", a indiqué Jean-Marc Bellagamba.

Chaque minute compte

Lors d'un arrêt cardio-respiratoire, une intervention rapide est indispensable si l'on veut éviter un décès, a rappelé Grégoire Girod, médecin-chef du service de cardiologie à l'Hôpital du Valais et président de Coeur Wallis. Chaque minute qui s'école réduit les chances de survie.

Mobilisé sur appel de la centrale d'engagement 144 via un système de géolocalisation sur smartphone, les secouristes sont formés pour prodiguer un massage cardiaque et administrer un choc électrique via un défibrillateur en libre-service localisé non loin. Ce sont souvent des samaritains, ambulanciers, infirmiers ou policiers, mais l'activité est ouverte à tous ceux qui sont motivés par l'action de coeur Wallis, rappelle l'association.

Secouriste et secouru

Elena Roduit, secouriste bénévole, se souvient avec émotion de sa première intervention, un jour d'été. "Nous avons été très rapides et avons fait ce qu'il y avait à faire. La famille m'a ensuite contactée pour me remercier. J'encourage les jeunes et moins jeunes à devenir Public Responder".

Ce n'est pas Alexandre Languetin qui la contredira, lui qui a été sauvé il y a une année, grâce à Coeur Wallis. Pour encourager les dons, il participera à une partie de la quatrième étape du tour de Romandie qui arrivera à Zinal le 30 avril. Grégoire Girod sera également à l'arrivée pour sensibiliser le public à l'action de l'association.

A
ats