"Au vu des développements de la guerre en Ukraine, Henkel a décidé d'abandonner ses activités en Russie", a expliqué le groupe qui emploie plus de 52'000 personnes dans le monde.

Le groupe de Düsseldorf possède des marques grand public dans les cosmétiques, produits d'entretien et colles (Le Chat, Mir, Schwarzkopf, Diadermine, Eau écarlate, K2R, Loctite, Pattex) ainsi que des solutions pour les professionnels et l'industrie.

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Henkel se rallie tardivement aux nombreuses entreprises qui ont coupé les ponts avec la Russie mais il défendait, il y a moins de deux semaines, lors de son assemblée générale, la poursuite des activités dans le pays au nom de sa "responsabilité" envers les employés.

Le groupe avait mis fin aux investissements, contrats de sponsoring et publicités mais avait maintenu la vente et la production locale en Russie après l'invasion de l'Ukraine.

"Les conséquences financières" de la décision "ne peuvent être quantifiées précisément à ce stade", ajoute mardi l'entreprise, pour laquelle la Russie représente 5% du chiffre d'affaires.

En Allemagne, les entreprises ayant gardé leurs activités en Russie sont de plus en plus rares. Les grands groupes automobiles Volkswagen, BMW, Mercedes ont notamment mis fin à leur production locale et exportations vers ce pays.

Les magasins du grossiste Metro y restent ouverts et le géant de l'agrochimie Bayer continue d'approvisionner le pays en semences et produits pharmaceutiques.

"Bayer a mis fin à toutes les dépenses en Russie et au Belarus qui ne sont pas liées à l'approvisionnement en produits essentiels" dans l'agriculture ou le domaine de la santé, a expliqué le groupe.

Metro a évoqué sa "responsabilité" envers les 10.000 employés locaux et le fait que "beaucoup de personnes" s'y approvisionnent

Sous le feu des critiques, notamment de la part de l'ambassadeur ukrainien en Allemagne, le producteur de chocolat Ritter Sport a annoncé fin mars que "l'ensemble des bénéfices des activités en Russie seront versés à des organisations humanitaires".

L'entreprise, pour laquelle la Russie représente le deuxième marché après l'Allemagne, explique qu'un arrêt des livraisons en Russie aurait un impact sur sa production en Allemagne et ses fournisseurs en Afrique et Amérique latine.

Beaucoup "perdraient une grande partie de leurs moyens de subsistance en cas d'un arrêt des livraisons (vers la Russie)", a justifié le PDG Andreas Ronken sur LinkedIn.

A
ats