Conséquence de la guerre lancée par la Russie contre l'Ukraine, le géant AB InBev, a décidé de ne plus intégrer dans son bilan financier les bénéfices de cette joint venture, AB InBev Efes, rappelle-t-il dans un communiqué."La demande d'AB InBev concernant la suspension de la licence de production et de vente de +Bud+ en Russie fera également partie de la transaction potentielle", souligne le communiqué.

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La "Bud", diminutif de Budweiser, est une des marques phares d'AB InBev, qu'il écoule y compris sur le marché russe. La volonté du groupe de cesser de la vendre en Russie intervient après des décisions similaires de gros concurrents comme les brasseurs néerlandais Heineken et danois Carlsberg. Des centaines d'entreprises occidentales ont amorcé leur retrait de Russie depuis le début de la guerre en Ukraine, parmi lesquelles Coca-Cola, Ikea, Goldman Sachs et McDonald's.

Le 28 mars, à quelques heures d'intervalle, Heineken puis Carlsberg avaient annoncé vouloir céder entièrement leurs activités sur ce marché. Pour Carlsberg cela concerne l'importante marque russe Baltika qu'il détient depuis 2000. Heineken possède pour sa part 16 marques locales en Russie en plus d'y vendre une dizaine de marques internationales dont Amstel.

AB InBev a précisé vendredi que, pour tenir compte de son désengagement dans AB InBev Efes, il inscrirait dans ses comptes du premier trimestre une provision pour dépréciation d'actifs d'un montant de 1,1 milliard de dollars.

L'an dernier, le numéro un mondial de la bière -dont le siège social est à Louvain (centre de la Belgique)- a vu son bénéfice net progresser de 50% à 5,7 milliards de dollars (5,07 milliards d'euros). Le chiffre d'affaires s'est affiché à 54,3 milliards de dollars (48,3 milliards d'euros) en hausse de 15,6%.