Lors des trois premiers mois de l'année, Finnair a subi une perte de 212,8 millions d'euros (215,62 millions de francs), contre 145,4 millions au premier trimestre 2021, a indiqué mercredi le transporteur. Le chiffre d'affaires a lui nettement rebondi sur un an, en triplant à 399,8 millions d'euros, profitant d'effets de comparaison favorables par rapport au premier trimestre dernier plombé par les effets Covid-19. Mais il a fléchi par rapport au dernier trimestre 2021.

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La décision de l'Union européenne (UE) de fermer son espace aérien aux avions russes après l'invasion de l'Ukraine, objet d'une représaille identique de Moscou, a encore compliqué la tâche de Finnair, qui enchaîne les pertes depuis le premier trimestre 2020 du fait de la pandémie. La compagnie finlandaise, spécialisée dans les liaisons Europe-Asie via sa plateforme d'Helsinki, avait suspendu ses prévisions financières le 28 février du fait de l'effet attendu des sanctions liées à la guerre en Ukraine, qui l'affecte particulièrement.

Des liaisons vers l'Asie, qui survolent habituellement la Russie, ont pu être maintenues mais au prix de détour de plusieurs heures, généralement par le nord. Finnair "se prépare désormais à une fermeture prolongée de l'espace aérien russe", en redirigeant des vols vers l'ouest ou l'Asie du Sud, ainsi qu'en louant certains de ses appareils et équipages à d'autres compagnies, indique le groupe.

"Les restrictions de voyage en Asie du Nord (Japon, Corée du Sud et Chine), combinées à la fermeture de l'espace aérien russe, ont un impact significatif sur le périmètre d'activité de Finnair", constate le groupe dans ses nouvelles prévisions publiées mercredi. La compagnie prévoit une perte opérationnelle moins lourde au deuxième trimestre 2022 qu'au premier, proche de celle du dernier trimestre 2021 (-65 millions d'euros), indique-t-elle.

Au premier trimestre 2022, Finnair a subi une perte opérationnelle de 164,9 millions d'euros. Pour le troisième trimestre, la compagnie est moins précise et souligne seulement qu'elle s'attend à ce que la demande soit "plus proche de ses niveaux prépandémiques en Europe, Amérique du Nord et Asie du Sud".

Seul point positif, la bonne activité dans le fret, avec le cargo qui a représenté 30% du chiffre d'affaires au premier trimestre, avec 120 millions d'euros de rentrées. Détenue en majorité par l'Etat finlandais, Finnair indique avoir "un dialogue actif" avec Helsinki sur son avenir et que sa trésorerie est "encore bonne" grâce aux divers soutiens publics.

A
ats