Quand les trois premiers mois de 2021 avaient été affectés par les restrictions de déplacements internationaux dus à la pandémie, la diffusion du variant Omicron dans le monde en début d'année n'a pas eu d'impact similaire. Les revenus engendrés par les activités aéronautiques sur les aéroports parisiens, comprenant notamment les redevances par passager, d'atterrissage et de stationnement, ont bondi de 80,4%, à 322 millions d'euros (326,3 millions de francs).

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Le chiffre d'affaires provenant des activités commerciales et de services (boutiques, restaurants, loueurs de voitures) a presque doublé, à 270 millions d'euros, précise le groupe dans un communiqué. ADP a notamment inauguré en avril la salle d'embarquement rénovée du terminal 2G de l'aéroport parisien de Roissy visant à offrir une "expérience client" plus haut de gamme, que le gestionnaire espère voir se traduire en davantage de chiffre d'affaires par passager.

Le segment immobilier a affiché une hausse de 2,9%, à 85 millions d'euros. Sur ses plateformes internationales, ADP a enregistré une hausse de 132,4% de ses revenus, à 205 millions d'euros.

"Au cours du premier trimestre 2022, la reprise du trafic aérien s'est confirmée dans l'ensemble de nos aéroports et s'est même accélérée au mois de mars, le trafic total du groupe atteignant le mois dernier 72,4% du trafic de 2019, conformément à nos hypothèses pour 2022", observe le PDG de Groupe ADP, Augustin de Romanet, cité dans un communiqué.

Quelque 47 millions de passagers ont transité entre janvier et mars sur les 29 aéroports exploités dans le monde par le groupe contrôlé par l'Etat français. C'est 79,7% de plus que l'an passé mais 62,7% des niveaux d'avant la crise sanitaire. Sur les aéroports d'Orly et de Roissy-Charles De Gaulle, le trafic a même affiché une hausse de 211,8% sur les trois premiers mois de l'année, à 14,6 millions de passagers, soit 61,4% du trafic du premier trimestre 2019.

ADP pense que ses installations parisiennes retrouveront le trafic de 2019 entre 2024 et 2026, tandis que pour l'ensemble des aéroports du groupe, cette échéance arriverait plus tôt, entre 2023 et 2024. L'invasion de l'Ukraine par la Russie ne devrait pas remettre en cause cette tendance selon ADP, qui "n'anticipe pas, en l'absence d'évolution notable de la situation, que les conséquences du conflit soient de nature à remettre en question ses prévisions financières et ses hypothèses de trafic".

A
ats