Les recettes du premier trimestre ressortent en hausse de quasi 12% à 13,8 milliards d'euros (14,09 milliards de francs).

La progression des ventes est marquée par "des augmentations importantes des coûts de production qui se sont encore accélérées au cours des trois premiers mois de l'année avec (...) la guerre en Ukraine", a résumé le directeur général Alan Jope dans un communiqué.

Le groupe s'attend à ce que ces coûts continuent à augmenter fortement tout au long de l'année, à cause du conflit en Ukraine et de "l'inflation des matières premières" qu'il engendre.

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Unilever se dit contraint de répercuter cette envolée sur ses prix, "ce qui a un certain impact sur le volume". Les ventes sous-jacentes du groupe, soit hors effet de change, ont augmenté de 7,3% sur le trimestre, avec une hausse des prix de 8,3% mais une baisse du volume de 1%.

Le groupe aux plus de 400 marques, connu pour les savons Dove, les déodorants Axe, les soupes Knorr ou les glaces Magnum, prévoit que la croissance de ses ventes sous-jacentes pour l'ensemble de l'année sera dans la partie haute de la fourchette 4,5%-6,5% précédemment annoncée.

En revanche, l'accélération des coûts au deuxième semestre pèsera sur ses marges, que le groupe espère pouvoir rétablir au cours de 2023 et 2024 "alors que les conditions de marché reviendront à la normale".

Récemment sous pression d'actionnaires qui questionnent sa stratégie après une tentative de rachat avortée, Alan Jope a indiqué que le groupe "continuait à remodeler son portefeuille dans des secteurs à forte croissance" et progresse sur sa réorganisation structurelle prévue pour le 1er juillet.

Unilever avait dévoilé fin-janvier une réorganisation comprenant la suppression d'environ 1.500 postes d'encadrement et l'organisation "autour de cinq types d'activité": beauté et bien-être, hygiène personnelle, entretien de la maison, nutrition et glaces.