Les secteurs des services financiers, de l'hôtellerie et de la construction des machines devraient bénéficier de progressions plus substantielles, alors que le commerce de détail et le secteur de la santé devraient moins profiter.

Plus de 40% des entreprises sondées tablent sur des hausses supérieures à 2% et certaines sociétés envisagent même des hausses de 5%, alors que l'inflation ne cesse de progresser ces derniers mois. Un quart des firmes tablent quant à elles sur un relèvement inférieur à 0,5% et un cinquième exclut tout ajustement, selon le sondage du KOF réalisé entre février et mars et auquel 1550 sociétés ont participé.

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Compenser l'inflation

Des hausses de 2% sont ainsi attendues dans les domaines des services financiers, l'informatique et le secteur automobile, tandis qu'une progression salariale de 1,5% est anticipée dans les branches de l'équipement électrique, les services juridiques et fiduciaires ainsi que dans la chimie. L'éducation, le conseil aux entreprises et la pharma ne devaient bénéficier que d'un ajustement de 1% et l'imprimerie de 0,5%.

Le salaires n'étant habituellement ajustés qu'une fois par an et au début de l'année, les effets de la guerre en Ukraine et l'accélération de l'inflation n'ont pas été pris en compte dans l'évolution salariale de l'exercice en cours. Cela sera seulement le cas en 2023, prévient le KOF.

Les économistes de l'institut zurichois s'attendent pour cette année à une hausse du salaire nominal (effectif) de 0,8% et de 1,8% en 2023. La hausse en 2022 ne suffira toutefois pas à compenser l'inflation, qui a atteint 2,5% en avril, a averti le KOF.

En 2022, les salaires réels (qui tiennent compte de l'inflation) devraient ainsi reculer d'environ 1%, après avoir crû de 1,5% et 0,1% respectivement en 2020 et 2021. L'année prochaine, les salaires réels devraient par contre augmenter de 1,1%.

A
ats