Cet indicateur, réalisé via un sondage mensuel auprès de 9000 entreprises allemandes donnant un avant-goût de l'activité économique, a gagné 1,1 point sur un mois, à 93,0 points, selon un communiqué de l'institut IFO. Il avait déjà légèrement rebondi en avril (+1,0 pt).

Il a déjoué en mai les prévisions des analystes de Factset, qui tablaient sur un IFO en baisse, à 91,3 points.

Le rebond de l'indicateur fait suite à une chute historique de 7,9 points en mars, en raison de la guerre en Ukraine.

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"L'économie allemande s'est montrée résiliente face aux craintes d'inflation, aux goulets d'étranglement matériels et à la guerre en Ukraine", commente Clemens Fuest, président de l'institut IFO.

Néanmoins, "les entreprises sont surtout satisfaites de la situation actuelle", ajoute-t-il.

Cette composante du baromètre connaît en effet une hausse de 2,2 points sur un mois.

Les attentes pour l'avenir stagnent, elles, ne gagnant que 0,1 point à 86,9 points, signe que les craintes sur la conjoncture future restent prégnantes.

Par sa forte dépendance au gaz russe et le poids de son industrie, l'Allemagne est plus exposée que ses voisins européens aux conséquences économiques du conflit armé mené par la Russie de Vladimir Poutine.

Par ailleurs, l'inflation galopante, à 7,4% en avril, un record, sur fond de flambée des tarifs de l'énergie et de pénuries, plombe la première économie européenne.

Le comité des "sages", influent groupe d'économistes qui conseille le gouvernement allemand, a d'ailleurs sabré fin mars sa prévision de croissance 2022 à 1,8%, contre 4,6% initialement.

Mais "il n'y a pour le moment aucun signe observable de récession" comme celle traversée en 2020 au moment de la pandémie de Covid-19, estime Clemens Fuest.

Cependant, "gare à l'excès d'optimisme avec le risque imminent de stagflation et l'impact à plus long terme de la guerre en Ukraine, ainsi que les changements structurels de l'économie" allemande, prévient Carsten Brzeski, économiste chez ING.

A
ats