Si le scrutin se termine samedi, le résultat ne sera pas connu avant la mi-juin. Aucune des dix coopératives régionales ne s'y oppose, mais trois n'ont pas émis de recommandation de vote.

Dans 9 coopératives, il faudra une majorité qualifiée des deux tiers des votants pour faire apparaître la bière et le whisky sur les rayons du géant orange. À Genève, en raison de statuts différents, la moitié suffit.

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L'organisation nationale de prévention Addiction Suisse a immédiatement lancé une campagne pour s’opposer à cette évolution commerciale de la Migros: avec environ 900 points de vente supplémentaires, la vente d’alcool à la Migros augmenterait considérablement les problèmes liés à l’alcool en Suisse, écrit-elle sur son site.

Les jeunes pour la vente d'alcool

Ces arguments semblent résonner auprès d'une partie du public. Car si l'on en croit un sondage Tamedia paru fin avril et mené auprès de près de 10'000 personnes, une majorité d'entre elles ne voudrait pas que le géant orange propose de l'alcool à ses clients.

Le non est particulièrement fort chez les plus de 65 ans, mais la part se réduit avec l'âge. Le non passe sous la barre de 50% chez les 18 à 34 ans : 48% sont pour et 45% sont contre la vente d'alcool à la Migros.

L'interdiction de l'alcool chez Migros, fondée en 1925, est en vigueur depuis 1928. Son fondateur Gottlieb Duttweiler l'a édictée pour protéger la santé publique et lutter contre "le tout-puissant secteur de l'alcool". Les "habitudes désastreuses en matière d'alcool" plongeaient les gens dans la pauvreté. L'alcoolisme était très répandu à cette époque en Suisse.

M. Duttweiler avait demandé aux délégués de se prononcer sur l'interdiction de vendre de l'alcool en 1948. Il avait été suivi par 52,4% des votants.

Désavantage concurrentiel

L'interdiction est également ancrée dans les statuts des coopératives régionales depuis 1983. Seul Genève fait figure d'exception.

Les coopératives des régions Genève, Neuchâtel-Fribourg et Aar n'ont pas émis de recommandation de vote. Les délégués de la FCM se sont déjà prononcés en faveur du changement. Depuis 1930, la situation sociale et les habitudes de consommation ont beaucoup changé en Suisse, estime la FCM pour justifier sa proposition.

Tabac toujours interdit

Dans la lutte concurrentielle que se livre le commerce de détail, les partisans du changement considèrent que Migros souffre d'un désavantage concurrentiel majeur en se privant de vendre de l'alcool. Coop, Lidl, Aldi et le commerce en ligne sont sur les talons de Migros. Migros a déjà perdu sa place de numéro un du commerce de détail suisse au profit de Coop.

Le dépouillement débutera le 7 juin. Migros annoncera le résultat à la mi-juin dans son magazine. Le grand distributeur prévoit de vendre de la bière, du vin et des spiritueux à partir de 2023.

Quant à l'adaptation des statuts, elle doit entrer en vigueur le 1er juillet. A l'avenir, Migros renoncerait uniquement à la vente de produits du tabac.

Cette décision semble préoccuper les gens. En Valais, elle fait même grimper le nombre de coopérateurs, pressés de donner leur avis.

Si le scrutin se termine samedi, le résultat ne sera pas connu avant la mi-juin. Aucune des dix coopératives régionales ne s'y oppose, mais trois n'ont pas émis de recommandation de vote.

Dans 9 coopératives, il faudra une majorité qualifiée des deux tiers des votants pour faire apparaître la bière et le whisky sur les rayons du géant orange. À Genève, en raison de statuts différents, la moitié suffit.

L'organisation nationale de prévention Addiction Suisse a immédiatement lancé une campagne pour s’opposer à cette évolution commerciale de la Migros: avec environ 900 points de vente supplémentaires, la vente d’alcool à la Migros augmenterait considérablement les problèmes liés à l’alcool en Suisse, écrit-elle sur son site.

Les jeunes pour la vente d'alcool

Ces arguments semblent résonner auprès d'une partie du public. Car si l'on en croit un sondage Tamedia paru fin avril et mené auprès de près de 10'000 personnes, une majorité d'entre elles ne voudrait pas que le géant orange propose de l'alcool à ses clients.

Le non est particulièrement fort chez les plus de 65 ans, mais la part se réduit avec l'âge. Le non passe sous la barre de 50% chez les 18 à 34 ans : 48% sont pour et 45% sont contre la vente d'alcool à la Migros.

L'interdiction de l'alcool chez Migros, fondée en 1925, est en vigueur depuis 1928. Son fondateur Gottlieb Duttweiler l'a édictée pour protéger la santé publique et lutter contre "le tout-puissant secteur de l'alcool". Les "habitudes désastreuses en matière d'alcool" plongeaient les gens dans la pauvreté. L'alcoolisme était très répandu à cette époque en Suisse.

M. Duttweiler avait demandé aux délégués de se prononcer sur l'interdiction de vendre de l'alcool en 1948. Il avait été suivi par 52,4% des votants.

Désavantage concurrentiel

L'interdiction est également ancrée dans les statuts des coopératives régionales depuis 1983. Seul Genève fait figure d'exception.

Mais depuis que la Fédération des coopératives Migros a notamment repris le discounter Denner en 2009 et que les deux commerces se trouvent souvent dans des bâtiments communs, l'alcool s'est déjà rapproché de Migros.

Les coopératives des régions Genève, Neuchâtel-Fribourg et Aar n'ont pas émis de recommandation de vote. Les délégués de la FCM se sont déjà prononcés en faveur du changement. Depuis 1930, la situation sociale et les habitudes de consommation ont beaucoup changé en Suisse, estime la FCM pour justifier sa proposition.

Tabac toujours interdit

Dans la lutte concurrentielle que se livre le commerce de détail, les partisans du changement considèrent que Migros souffre d'un désavantage concurrentiel majeur en se privant de vendre de l'alcool. Coop, Lidl, Aldi et le commerce en ligne sont sur les talons de Migros. Migros a déjà perdu sa place de numéro un du commerce de détail suisse au profit de Coop.

Le dépouillement débutera le 7 juin. Migros annoncera le résultat à la mi-juin dans son magazine. Le grand distributeur prévoit de vendre de la bière, du vin et des spiritueux à partir de 2023.

Quant à l'adaptation des statuts, elle doit entrer en vigueur le 1er juillet. A l'avenir, Migros renoncerait uniquement à la vente de produits du tabac.

A
ats