"Sans le relèvement de taux décidé aujourd'hui, la prévision d'inflation serait nettement plus élevée", précise la BNS.

La Banque nationale suisse table toujours sur une croissance du PIB d'environ 2,5% pour 2022 tandis que le chômage devrait rester faible. "Cette prévision favorable repose notamment sur l'hypothèse que l'économie mondiale continuera à progresser et que la guerre en Ukraine ne s'aggravera pas", souligne le document.

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Pour 2023, la BNS s'attend à une inflation à 1,9% (contre 0,9% en mars dernier) puis à 1,6% (+0,9%) pour 2024. Cette nouvelle prévision repose sur l'hypothèse d'un taux directeur maintenu constant à -0,25% pendant toute la période.

Dans son scénario de base pour l'économie mondiale, la BNS part de l'hypothèse que les prix de l'énergie resteront élevés dans un premier temps, mais qu'il n'y aura pas de grave pénurie dans les grands espaces économiques. L'évolution positive de la conjoncture devrait ainsi se poursuivre dans l'ensemble.

"L'inflation devrait rester forte encore un certain temps à la suite de la hausse des prix de l'énergie et des denrées alimentaires et en raison des difficultés d'approvisionnement", avant que ces facteurs ne s'estompent à moyen terme. Sous l'influence du resserrement toujours plus marqué de la politique monétaire dans de nombreuses régions, l'inflation devrait retrouver progressivement des niveaux plus modérés, appuie l'institut.

Mercredi, la Banque centrale américaine (Fed) a relevé ses taux directeurs de trois quarts de point, la plus forte hausse depuis 1994, afin de lutter contre l'inflation galopante. La Banque centrale européenne (BCE) a prévu de relever ses taux "en juillet".

La Suisse a enregistré une croissance modeste du produit intérieur brut (PIB) au quatrième trimestre 2021, qui a ensuite crû de près de 2% au premier trimestre 2022, rappelle l'institut d'émission. Pour le trimestre en cours, "les signaux restent positifs" tandis que la situation a continué à s'améliorer sur le marché du travail.

Des "risques importants grèvent les prévisions" pour la Suisse. Une perturbation de l'approvisionnement énergétique en Europe pourrait affecter sensiblement l'économie du pays. Les hausses des prix des matières premières pourraient également freiner la croissance. En outre, une recrudescence de la pandémie de Covid-19 n'est pas exclue.

A
ats