"La vocation horlogère de la ville rend évident le maintien d'une heure publique de qualité", a indiqué lundi la Métropole horlogère. L'ancienneté des horloges mécaniques monumentales de la ville et les contraintes climatiques auxquelles elles sont soumises au gré des saisons ne facilitent pas la justesse de l'heure qu'elles affichent, a-t-elle précisé.
Jusqu'en 1989, le travail d'entretien et de mise à l'heure hebdomadaire était confié au "pendulier communal". Une activité assurée aujourd'hui par les artisans du centre de restauration du Musée international d'horlogerie (MIH).
Entretemps, les approximations de ce type de mécanismes – de l'ordre de quelques minutes par mois – sont devenues problématiques aux modes de vie connectés de notre société. Les uns après les autres, les mécanismes ont été adaptés à leur temps, consistant en la mise en place de dispositifs de remontage électriques des poids, voire de leur remplacement pur et simple par une horloge à quartz.
Système d'aimants
Actuellement, quatre horloges mécaniques demeurent dans les clochers de la ville. L'objectif de cette action de restauration est de les préserver en état de marche tout en optimisant leur performance. L'horloge du Temple de l'Abeille, la plus ancienne (1910), présente des difficultés de réglage toujours plus accrues, nécessitant une intervention en profondeur.
L'horloge des Eplatures (1948) bénéficiera d'une restauration complète, redonnant vie à l'affichage de l'heure à l'entrée ouest de la ville. Les deux autres horloges sont situées respectivement dans le clocher du Temple Allemand (1942) et dans celui de la Bibliothèque (1957).
Avec l'évolution de la technologie, la mise en place d'un dispositif technique spécifique permet d'intervenir automatiquement sur la marche du mécanisme, sans devoir changer les horloges existantes. Un système d'aimants permet d'intervenir directement sur la course du balancier de l'horloge et de la maintenir très précise, avec un décalage de plus ou moins trois secondes.