Le chimiste grison reste en effet dans les clous à mi-parcours, malgré les difficultés d'une industrie automobile à laquelle il est fortement exposé et l'explosion du prix des matières premières.
Le chiffre d'affaires s'est enrobé de 10,1% à 1,28 milliard de francs, tandis que le bénéfice d'exploitation avant charges d'intérêts et impôts (Ebit) a grappillé 0,8% à 324 millions. La marge afférente s'est érodée de deux bons points de pourcentage à 25,2%, a détaillé la société dans un compte-rendu.
Le groupe assure avoir anticipé dès le début de l'année des perturbations conjoncturelles, misant sur la commercialisation de nouveaux produits moins gourmands en énergie et en intrants. Des hausses tarifaires ont été adoptées pour amortir l'accélération de l'inflation des matières premières et de l'énergie.
La performance s'inscrit dans le haut de la fourchette des projections articulées pour le consensus de l'agence AWP, qui s'établissaient en moyenne à 1,25 milliard de francs pour les revenus et 319 millions pour l'Ebit.
Prix relevés
Les analystes saluent une performance semestrielle robuste, attribuant notamment l'étonnante poussée de croissance à des ajustements tarifaires opérés par la firme de Magdalena Martullo-Blocher. Pour imprécise qu'elle soit, la reconduction de la feuille de route à brève échéance constitue un léger soulagement.
Baader Helvea anticipe même une chute prochaine des prix des matières premières et un rétablissement de l'industrie automobile au pays de l'oncle Sam comme dans l'Empire du Milieu, salutaires pour l'entreprise grisonne.
Les investisseurs ont salué la performance, le titre du chimiste montant vers 11h10 de 0,4% à 699,50 francs, alors que l'indice du marché élargi SPI prenait 0,45%.