L'entreprise a fait état d'une perte nette de 298 millions d'euros (un peu plus de 290 millions de francs), après une perte de 2,3 milliards d'euros l'an dernier à la même période, a-t-elle indiqué dans un communiqué.

Le groupe fait moins bien que ce que prévoyaient les analystes financiers de Factset, qui tablaient sur un bénéfice de 1,6 milliard d'euros.

Ce revers est lié à la constitution de 694 millions d'euros de provisions par le groupe pour faire face aux risques juridiques aux Etats-Unis liées au PCB, un produit longtemps commercialisé par Monsanto.

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L'entreprise est visée par plusieurs plaintes d'autorités régionales américaines, comme l'Etat de l'Oregon ou la ville de Los Angeles, qui accusent ce produit chimique de pollution des eaux.

Côté exploitation, le groupe a connu un très bon trimestre, avec un bénéfice (Ebitda) grimpant de 30% sur un an, à 3,3 milliards d'euros.

La filiale agrochimie, qui bénéfice de fortes hausses des prix des fongicides et herbicides, a connu une hausse de 71,8% de son bénéfice d'exploitation, à 1,7 milliard d'euros.

La division pharmaceutique a vu son bénéfice d'exploitation augmenter de 4,9% sur un an à 1,47 milliard d'euros, tandis que la filiale d'automédication a grimpé de 18,7%.

Bayer a relevé ses prévisions annuelles à un niveau situé "entre 47 et 48 milliards d'euros" pour le chiffre d'affaires, soit une "hausse de 8%", contre 46 milliards auparavant.

Il s'attend en outre à une marge d'exploitation "entre 26 et 26%", contre 26% plus tôt.

Bayer estime en outre être "techniquement prêt à réduire considérablement (sa) dépendance au gaz naturel en passant à des sources d'énergie alternatives et renouvelables".

Une position à rebours d'une grande partie de l'industrie chimique allemande, qui tire actuellement la sonnette d'alarme face au risque de coupure des livraisons de gaz russe dans le pays, en raison du conflit en Ukraine.

Le lobby du secteur VCI a récemment craint le risque d'un "infarctus économique" dans un tel scénario, alors que les livraisons ont déjà baissé de 80% vers l'Allemagne.