Le groupe de Shenzhen (sud) est au centre d'une intense rivalité technologique entre la Chine et les Etats-Unis, qui le soupçonnent d'espionnage potentiel au profit de Pékin.

L'ancienne administration Trump a placé Huawei sur liste noire, interdisant aux entreprises américaines de lui vendre des technologies sensibles, notamment des microprocesseurs.

L'actuelle administration Biden n'a rien changé à la politique américaine envers Huawei.

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La pandémie de Covid-19 et la conjoncture mondiale ont par ailleurs "fortement pénalisé" les activités grand public du groupe, a admis le président en exercice de Huawei, Ken Hu.

Dans ce contexte, le géant des télécoms a annoncé vendredi un chiffre d'affaires de 301,6 milliards de yuans (42,1 milliards de francs) pour le premier semestre, en baisse de 5,9% sur un an.

La marge bénéficiaire a atteint 5%, selon un communiqué de l'entreprise, qui n'a pas fourni de résultats financiers pour la période.

Un an plus tôt, ce ratio qui mesure la rentabilité était de 9,8%.

Non coté, Huawei n'est pas soumis aux mêmes obligations que les groupes en Bourse de publier des résultats détaillés.

Soustraction faite des résultats annoncés pour le premier trimestre, le chiffre d'affaires du groupe au deuxième trimestre s'inscrit à 170,6 milliards de yuans, en hausse de 1,4% sur un an.

Huawei a un temps été l'un des trois principaux fabricants de smartphones au monde, avec le coréen Samsung et l'américain Apple. Au deuxième trimestre, il n'apparaissait même pas dans le top cinq mondial des livraisons de smartphones établi par le cabinet Canalys.

Des sanctions américaines en 2018, qui ont notamment coupé l'entreprise des chaînes d'approvisionnement mondiales en composants, ont fortement fragilisé sa branche smartphones.

Huawei n'a communiqué aucun chiffre sur le nombre de téléphones portables vendus.

La marque est par ailleurs le premier équipementier mondial pour la 5G, la cinquième génération de l'internet mobile.

Les Etats-Unis cherchent à convaincre leurs alliés de proscrire le groupe chinois de la 5G, arguant que Pékin pourrait se servir des installations Huawei pour surveiller les communications et trafics de données d'un pays.

La firme, qui compte quelque 195'000 employés et est présente dans plus de 170 pays, réfute ces accusations.

Huawei se recentre ces derniers mois sur le marché chinois et diversifie ses activités, notamment dans l'informatique en nuage ("cloud") et la voiture connectée.