Le salon Gamescom, qui ouvre ses portes ce mercredi 24 août à Cologne, en Allemagne, accueillera plus de 20 studios de jeux suisses.

Les développeurs helvétiques y présenteront entre autres plusieurs de leurs succès, comme le jeux de simulation agricole "Farming Simulator" de Giants Software, lequel s'est vendu à des millions d'exemplaires. Autre société zurichoise, Okomotive est aussi sur place avec le deuxième épisode de son "½uvre d'art jouable" de la série "Far", appelé "Far: Changing Tides".

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Du romanche au japonais

Si la scène ludique suisse a remporté entre-temps plus de 150 prix internationaux, elle le doit aussi au soutien de l'État. Pro Helvetia verse ainsi aux studios environ un million de francs par an. Une aide précieuse qui permet aux petites équipes de développeurs de financer leur présence sur les salons, comme Gamescom.

La liste des titres suisses soutenus (https://swissgames.ch/2022/07/01/swissgames-delegation-at-gamescom-2022/) montre l'éventail des jeux "éducatifs" et des jeux de tir colorés.

Les créateurs de jeux sont désormais bien organisés. La Swiss Game Developers Association (SGDA) représente leurs intérêts et plusieurs entreprises partagent leurs bureaux au sein du Swiss Game Hub à Zurich. Le site www.swissgames.ch offre une vitrine aux dernières créations des développeurs suisses.

La plupart des jeux développés en Suisse ne se distinguent pas nécessairement de la production internationale. Certains affichent cependant un lien fort avec le pays, un développeur ayant même traduit un titre en dialecte alémanique.

Et il y a deux ans, le jeu d'horreur dessiné à la main "Mundaun" est sorti en romanche. Depuis, il est reconnu internationalement et même disponible en japonais.

De l'importance économique du jeu

Il y a belle lurette que les jeux informatiques ne représentent plus uniquement une simple niche. Selon l'étude "eSports Suisse 2021", plus de 41% de la population suisse joue au moins une fois par semaine à des jeux vidéo. Et ces joueurs dépensent à cet effet plus de 500 francs par an, en moyenne.

Les fabricants de PC, comme HP, en profitent également. "La part au chiffre d'affaires des ordinateurs spécifiquement dédiés au jeu a augmenté de manière continue ces dernières années", relève Adrian Müller, directeur de HP Suisse.

Outre les PC et les consoles de jeu, les téléphones portables prennent de plus en plus d'importance pour jouer. Les études de marché de Newzoo prévoient cette année un chiffre d'affaires mondial pour les logiciels ludiques de 103 milliards de dollars, soit plus de deux fois plus que les ventes destinées aux seuls PC (40 milliards de dollars).

En immersion

L'expérience la plus impressionnante est celle des jeux dans lesquels les joueurs peuvent littéralement s'immerger. Les adeptes portent un casque spécial et la partie se joue dans une pièce prévue à cet effet, laquelle est équipée de caméras enregistrant les mouvements du corps.

À travers les lunettes, les joueurs peuvent ainsi se voir portant une armure de chevalier et une épée. Mais les réalités virtuelles immersives sont également utilisées depuis longtemps pour des applications "sérieuses". Ainsi, des unités de police s'entraînent dans des espaces virtuels à la libération d'otages ou des apiculteurs s'exercent à la manipulation des colonies d'abeilles.

A
ats