La législation en vigueur, qui n’admet la régulation du loup qu’après l’apparition d’importants dommages ou d’un grave danger, est trop stricte, constate mercredi le Conseil fédéral en publiant son avis sur le rapport la commission de l'environnement du Conseil des Etats.

Cette dernière a déposé en octobre 2021 une initiative parlementaire exigeant que les loups puissent faire l'objet d'une régulation préventive, à l'instar des bouquetins, afin d'éviter des dommages aux animaux de rente. L’initiative prévoit par ailleurs que les cantons puissent abattre des loups présentant un danger pour l’être humain.

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Près de 180 loups

La réglementation entend toutefois maintenir la répartition actuelle des compétences entre la Confédération et les cantons, constate le gouvernement. Les parlementaires répondent ainsi à l’une des principales critiques formulées à l’encontre de la révision de la loi sur la chasse refusée en 2020 par le peuple.

Le Conseil fédéral s’oppose par contre à la participation de la Confédération aux frais de personnel qu’occasionne la gestion du loup pour les cantons.

La Suisse compte aujourd’hui près de 180 loups et au moins 17 meutes. Ces chiffres sont en constante augmentation, si bien que les attaques sur des animaux de rente se multiplient. Cet été, des conflits avec des êtres humains sont également survenus.

Castors

Le projet de la commission intégrait également la demande des cantons concernant le dédommagement des dégâts causés par les castors aux infrastructures, avec le souhait d'une participation de la Confédération aux frais. Le Conseil fédéral a indiqué qu'il rejetait cette proposition.

Le castor est un animal protégé par la loi sur la chasse: il ne peut être ni chassé ni capturé. La loi interdit aussi aux propriétaires fonciers de détruire les barrages et les huttes construits par des castors.

A
ats