Une quarantaine de personnes ont pris part à la manifestation, qui s'est déroulée à 15h30 devant le palais de Rumine, sur la place de la Riponne, a constaté un journaliste de Keystone-ATS. Elle était organisée par l'association Pour l'égalité animale (PEA). Vêtus de noir, les activistes se tenaient debout et en silence sur des feuilles A4 blanches, représentant l'espace dont disposent les poulets de chair dans les grandes exploitations en Suisse.

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Seule Pia Shazar, présidente de PEA, s'est exprimée au mégaphone. "Voici personne", a-t-elle présenté en désignant les poussins morts. "Ils sont les corps que l'on cache", a-t-elle poursuivi. "Ce sont les victimes de l'élevage intensif, ceux qui ne finissent même pas en barquette, mais dans une benne ou dans un congélateur rempli de cadavres, parce qu'ils n'ont pas survécu à leurs conditions de vie déplorables."

La militante lausannoise s'est lancée dans un réquisitoire contre les industriels de la viande. Au travers de leurs campagnes de communication, ceux-ci "font tout pour nous faire oublier que ce qu'ils font n'est qu'un vaste carnage", a critiqué Pia Shazar. "L'industrie fait mine de n'avoir rien à cacher et pourtant voici des tas de cadavres", a-t-elle ajouté, devant des passants interloqués, voire, pour certains, choqués.

"Déchets de l'industrie"

Interrogée par Keystone-ATS, la porte-parole de PEA n'a pas révélé la provenance des poussins. "Ce sont des déchets de l'industrie", s'est-elle bornée à répondre. Il ne s'agit pas de poussins mâles éliminés dans le cadre de la production d'oeufs, a-t-elle précisé.

Ces dernières semaines, PEA a diffusé plusieurs vidéos avec des images filmées à l'intérieur d'élevages, pour dénoncer les conditions de détention des poulets ou cochons destinés à la consommation humaine en Suisse. La dernière a été publiée ce vendredi.

L'initiative "Non à l'élevage intensif" demande à la Confédération de protéger la dignité de l'animal dans l'élevage agricole. Des critères doivent être fixés pour un élevage, des soins et un abattage respectueux des animaux. L'accès de ces derniers à l'extérieur doit notamment être assuré. Les règles seraient les mêmes pour les importations et un délai de transition maximum de 25 ans est prévu. Le peuple se prononcera le 25 septembre.

A
ats