"A la fin de 2022, nous prévoyons une contraction du PIB de 2,9%", a déclaré M. Rechetnikov devant la chambre haute du Parlement russe. Cette prévision est meilleure que les estimations faites jusqu'à présent.

Ces propos interviennent quelques heures après que le président russe, Vladimir Poutine, a annoncé une "mobilisation partielle" en Russie pour renforcer ses troupes en Ukraine, ce qui pourrait avoir des conséquences sur l'activité économique dans les mois à venir.

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Auparavant, le ministère du Développement économique anticipait une baisse de 4% de l'économie russe en 2022, un niveau semblable aux dernières estimations de la banque centrale russe (-4,2%).

Le Fonds monétaire international (FMI), de son côté, prévoit une baisse de 6%.

Le PIB russe devrait ensuite se contracter de 0,8% en 2023 "en raison de la baisse des exportations", avant de renouer avec la croissance en 2024 (+2,6%) grâce à "la hausse de la demande intérieure, au niveau de la consommation et des investissements", a ajouté mercredi M. Rechetnikov.

Reroutage du gaz et du pétrole

"La réorientation" des exportations de gaz et pétrole russes vers "les pays neutres" permettra à l'horizon 2024-2025 de soutenir l'activité économique, a-t-il souligné.

"Le taux de chômage atteindra 4,5%" en fin d'année, a-t-il par ailleurs déclaré, contre 3,9% actuellement, soit une situation de plein-emploi dans le pays.

Concernant l'inflation, le ministre russe s'est félicité du "ralentissement" de la hausse des prix cet été, après qu'un record avait été battu en avril dans la foulée des premières sanctions occidentales liées à l'intervention russe en Ukraine.

L'inflation devrait tout de même atteindre 12,4% à fin décembre, a précisé M. Rechetnikov.

Invité à évoquer le cours du rouble, situé à un niveau très élevé depuis plusieurs mois au point de faire craindre des problèmes pour boucler le budget fédéral, le ministre a affirmé qu'il fallait s'attendre à ce que devise nationale "s'affaiblisse". Mais le rouble restera "10 à 15% plus fort que le niveau moyen des cinq dernières années", a-t-il concédé.

A
ats